Un acte 69 des "gilets jaunes" sous tension à Lyon

Gilets Jaunes Lyon
Ils étaient des centaines à manifester samedi 7 mars à Lyon. © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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Europe 1 avec AFP
Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées samedi à Lyon pour l'acte 69 des "gilets jaunes", en référence au numéro du département du Rhône. Une manifestation marquée par des violences et des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. 

Banques dégradées, jets de projectiles, usage de lance à eau et gaz lacrymogène : des violences ont émaillé samedi après-midi l'acte 69 des "gilets jaunes" à Lyon, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes. Un samedi marqué, à nouveau, par des affrontements entre manifestants et policiers dont deux ont été blessés, l'un à la main par un jet de pavé, peu avant 16H30. Trois personnes ont été interpellées, a également indiqué la préfecture.

Après le départ du cortège place Bellecour, qui se dirigeait vers les quais du Rhône, les forces de l'ordre ont avancé leur véhicule lance à eau pour empêcher les manifestants de progresser. Cible de projectiles, notamment de nombreuses bouteilles en verre, les CRS ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et fait usage de la lance à eau au milieu des badauds qui se promenaient dans le coeur du centre-ville. Deux banques ont ensuite été dégradées dans une rue piétonne et les tensions se sont poursuivies place Bellecour en milieu d'après-midi. "Nous sommes face à des manifestants très radicaux qui veulent dégrader et s'en prendre aux forces de l'ordre", a estimé la préfecture. Des manifestants ont, eux, dénoncé des provocations de la part de la police.

"On ne peut pas laisser le gouvernement faire des choses comme ça"

Pour ce 69e samedi de mobilisation, des appels avaient été lancés par tracts et sur les réseaux sociaux afin de donner au rassemblement lyonnais une envergure nationale, en référence au numéro du département du Rhône (69). Chez les manifestants, certains semblaient prêts à en découdre comme l'un d'entre eux, très remonté, lançant à des jeunes qui filmaient la scène: "Venez avec nous, on va faire chauffer". D'autres, irréductibles "gilets jaunes", qui continuent de se mobiliser chaque samedi, préféraient s'éloigner, retirer leurs gilets et parler du fond.

"En ce moment, on joue notre vie. On ne peut pas laisser le gouvernement faire des choses comme ça. La réforme de l'assurance-chômage en avril. Et quand il aura fini avec les retraites, ce sera la Secu", déclarait Louis, venu de Valence avec deux autres manifestants.
"Les municipales sont une échéance importante. Déjà c'est toujours important les élus qu'on a. Et ensuite, les grands électeurs et le Sénat vont  changer de bord parce qu'ils vont prendre une déculottée" lors des prochaines sénatoriales en septembre, a-t-il ensuite prédit. Comme depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", la presqu'île de Lyon et ses rues commerçantes font l'objet les samedis d'un périmètre d'interdiction de manifester.