Les familles françaises qui accueillent les plus de 100.000 Ukrainiens vont recevoir une indemnité de 150 euros par mois. 1:33
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Alexandra Jaegy
Alors que le conflit s'éternise, plus de 100.000 Ukrainiens ont trouvé refuge en France. Ce sont majoritairement des femmes et des enfants qui sont accueillis depuis des mois dans des familles françaises et l'État a décidé de les aider. Élisabeth Borne a annoncé qu'elles toucheront une indemnité de 150 euros par mois.

Un coup de pouce bienvenu. Alors que la guerre en Ukraine dure et fait toujours autant de ravage, le gouvernement français a décidé de mettre en place une aide financière sur son territoire. Les familles françaises qui accueillent les plus de 100.000 Ukrainiens vont recevoir une indemnité de 150 euros par mois, a annoncé Élisabeth Borne ce mercredi. 14.000 foyers seraient concernés, ceux qui hébergent des Ukrainiens depuis au moins trois mois. C'est le cas de Camille, qui travaille dans une blanchisserie. Elle a ouvert sa porte à une mère et ses deux filles. Elle a tout de même un sentiment mitigé vis-à-vis de cette aide.

Un petit complément plutôt qu'une véritable aide financière

"Ça me fait bien rire parce que cela arrive six mois après. Je suis sûre que les démarches vont être compliquées, qu'il manquera à chaque fois un papier ou un truc comme ça…", confie-t-elle, dubitative. "Je n'y crois pas trop, en fait. Après, c'est sûr qu'on ne va pas cracher dessus, ça aidera aussi, bien sûr. Le dimanche en général, j'emmène la plus petite des deux gamines que j'ai à la maison au McDo. Et bien voilà, ça lui payera un McDo", ajoute Camille.

Pour celle-ci, il s'agira d'un petit complément mais rien de plus, car avec trois personnes en plus à la maison, tout devient très cher. "Avec une femme et deux enfants, tout ce qui est électricité, gaz, bien sûr que le prix double. Ce qu'ils auraient dû faire, ce n'est pas de fixer un montant comme ça, c'est de regarder au nombre de personnes qui sont accueillies", s'agace-t-elle. "Parce que si vous hébergez une seule personne, bien sûr que l'aide de 150 euros va faire du bien. Mais moi, par exemple, j'en ai trois, ce n'est pas la même chose", conclut-elle.