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avec AFP , modifié à
La France entend "rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie", qui a envahi en février l'Ukraine, a déclaré lundi la Première ministre française Elisabeth Borne en ouvrant un débat sur la guerre en Ukraine à l'Assemblée nationale française. "C'est la Russie qui a lancé cette guerre. C'est elle qui nous pousse à agir", a-t-elle rappelé.

Livraison d'armes, prix de l'énergie...: l'Assemblée nationale a repris ses travaux dans l'hémicycle lundi par un débat sur la guerre en Ukraine et ses conséquences pour la France, avec un appel d'Élisabeth Borne à "continuer les sanctions" pour "rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie". La Première ministre a lancé la discussion en louant "l'héroïsme" des Ukrainiens qui "progressent" face à la Russie qui se "retranche dans le cynisme, la menace et le chantage", après la revendication par Moscou de l'annexion de quatre régions, fermement condamnée par Kiev et les Occidentaux.

Poutine "attaque notre modèle démocratique", dénonce Borne

"Nous sommes déterminés à ce que les crimes commis par la Russie soient documentés, jugés et punis", a-t-elle insisté en s'en prenant plusieurs fois à Vladimir Poutine qui "attaque notre modèle démocratique". Sans nommer le Rassemblement national, la cheffe du gouvernement a pointé "simplisme" et "propos d'estrade" : les sanctions contre la Russie "fonctionnent", a-t-elle souligné, "n'en déplaise à ceux qui masquent leur fascination pour l'impérialisme russe par un prétendu patriotisme".

"Notre objectif est le même depuis le début : rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie", a-t-elle martelé. "Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation" de la centrale nucléaire "à Zaporijjia" avec une "occupation militaire russe" qui fait "courir des risques inconsidérés", a également souligné la cheffe du gouvernement. Élisabeth Borne a aussi annoncé l'organisation "dans les prochains mois" à Paris d'une conférence économique sur l'Ukraine, afin de "mobiliser les entreprises françaises" dans la reconstruction du pays.

Une aide financière pour les hébergeurs de réfugiés ukrainiens

Dans son discours, la Première ministre Élisabeth Borne a également annoncé la mise en place d'une aide financière "à partir de fin novembre" pour les ménages français qui "accueillent des déplacés ukrainiens chez eux". "Je veux rendre hommage (...) et remercier toutes les collectivités qui se mobilisent, organisent la solidarité et permettent l'accueil et la scolarisation des réfugiés ukrainiens. Leur engagement est précieux et déterminant", a déclaré dans l'hémicycle Mme Borne, en introduction d'un débat parlementaire sur la situation en Ukraine et ses répercussions en France.

"Je pense enfin à tous nos concitoyens qui se sont engagés. Nous devons les soutenir et je vous confirme la mise en place, à partir de fin novembre, d'une aide pour nos compatriotes qui accueillent des déplacés ukrainiens chez eux", a-t-elle déclaré devant les députés sans toutefois préciser le montant de cette aide à venir. Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Intérieur n'a pas non plus chiffré cette aide.