Comment jardiner en temps de sécheresse ?

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Alexandre Dalifard / Crédit photo : CHAU-CUONG LE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Les vacances arrivent et représentent le moment idéal pour s'occuper de son jardin. Mais avec le réchauffement climatique et la sécheresse, il est difficile de prendre soin de son potager sans pouvoir trop arroser. Pour cela, la chroniqueuse Perrine Brami détaille plusieurs astuces dans "Bienfait pour vous" pour jardiner de façon écologique.

Depuis le confinement, le jardinage connait un grand succès. Sept Français sur dix possèdent un jardin et 27 millions de personnes y cultivent des fruits et légumes. Seulement, avec le réchauffement climatique et les fortes sécheresses de l'été, il devient contraignant d'entretenir correctement son jardin. Pour s'occuper au mieux de son potager, tout en respectant la planète, la chroniqueuse Perrine Brami, présente quelques astuces respectueuses de l'environnement dans Bienfait pour vous.

La bonne plante au bon endroit

Avec autant d'amateurs du jardinage, il va falloir s'adapter à cette nouvelle donne climatique. Le mantra de tout bon jardinier au 21e siècle, c'est la bonne plante au bon endroit comme l'explique Aurélien Davroux, ingénieur horticole. "Vous avez énormément de plantes qui réagissent bien à la sécheresse, qui ont un feuillage argenté. Car celui-ci va réfléchir la lumière du soleil et emmagasiner de l'air frais juste entre les poils. Cela peut être aussi des plantes relativement prostrées, comme les joubarbes qui produisent des petites rosettes superposées les unes sur les autres et qui vont parfaitement résister à la sécheresse", détaille-t-il.

Pour les autres plantes, la technique du paillage est très efficace, à condition qu'elle soit bien adaptée. "Par exemple, vous recouvrez la terre avec du paillis qu'on appelle organique, c'est-à-dire avec du bois broyé ou de la paille pour les plantes qui doivent rester au frais et à l'humidité. Mais à l'inverse, pour les plantes de type méditerranéen, comme la lavande, ce sera plutôt le paillage minéral avec des graviers ou du sable. Et avec ça, le paillage c'est 50% d'eau économisée et ça va être précieux", souligne Perrine Brami au micro de Julia Vignali et Mélanie Gomez.

Le miracle des "oyas"

Pour aller plus loin, il est possible de faire appel à des "oyas". "C'est un récipient en terre cuite qui est le plus souvent en forme de vase ou d'amphore. Celui-ci est rempli d'eau et va être enterré. Et comme la terre cuite est poreuse, l'eau passe à travers pour aller irriguer le sol naturellement et progressivement. Une solution toute simple mais quasiment miraculeuse par temps de sécheresse", explique la chroniqueuse.

Une astuce que confirme l'ingénieur horticole. "C'est vraiment un arrosage qui est, entre guillemet, à la demande. C'est-à-dire que l'eau ne va être diffusée que lorsqu'il y en a besoin. Dans un sol sec, l'eau diffuse tout de suite et dans un sol frais, elle va diffuser plus lentement. C'est intéressant aussi car on ne risque pas de faire pourrir la plante avec un excès d'eau. Et l'autre avantage de l'oyas est que même quand on s'absente, on le remplit avant de partir et l'eau va être diffusée dans les jours, voire les semaines, sans avoir à intervenir dessus", souligne Aurélien Davroux. Avec ce système, il n'y a pas une seule goutte d'eau de perdue. À la clé, il y a entre 50% et 70% d'économie d'eau.