"Tout s'écroule à cause de fous" : Catherine et Philippe, victimes collatérales de la fusillade d'Ollioules

Une fusillade dans le Var a fait des victimes collatérales : un couple originaire de Vesoul.
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Jean-Jacques Héry, édité par Margaux Baralon , modifié à
Ce couple de quinquagénaires habitait Vesoul et avait décidé de s'installer à Ollioules après être tombé amoureux de la ville. Elle est décédée, lui est gravement blessé.

Tout était prêt, décidé. La maison était déjà achetée. Après avoir passé leurs étés à Ollioules, Catherine et Philippe, un couple de quinquagénaires originaire de Vesoul, avait décidé de s'installer dans la commune varoise. Un rêve qui ne deviendra jamais réalité : dimanche, alors qu'ils circulaient visiblement à scooter, tous deux ont été les victimes collatérales d'une fusillade probablement due à un règlement de comptes.

Catherine, 58 ans, gérante d'une société en Haute-Saône, est décédée. Son mari est, lui, toujours hospitalisé dans un état grave. "C'est d'une injustice incroyable", souffle Patrice Colinet, le patron de Philippe, responsable dans une usine de fil d'acier. "Il est victime de quelque chose d'absolument terrible. On va essayer de savoir comment l'accompagner pour qu'il arrive à remonter la pente, à reprendre goût à la vie après un choc pareil. Tout s'écroule à cause de fous qui règlent leurs comptes à coups de kalachnikov."

"Des gens très dynamiques, qui voulaient développer leur territoire"

Dans les rues de Vesoul en Haute-Saône, tout le monde connaissait Catherine et Philippe. À commencer par Alain Chrétien, le maire de la ville. "C'est une information qui dévasté beaucoup de gens ici", confie l'édile. "Ce sont des gens très dynamiques, qui côtoyaient beaucoup de personnes, qui avaient beaucoup d'idées, qui étaient entreprenants, voulaient développer leur territoire. Des gens souriants, intégrés à la vie sociale de notre cité. C'est dramatique de savoir que Catherine n'est plus là."

Depuis hier, à la mairie de Vesoul, un registre de condoléances est ouvert à la mémoire de Catherine Santos dans le hall du bâtiment.