Tempête : et maintenant le grand froid et le "black-out" ?

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Carole Ferry, édité par A.H. , modifié à
Entre la vague de froid et les réacteurs nucléaires à l'arrêt, on craint des coupures d'électricité la semaine prochaine. La mobilisation est lancée pour éviter le "black-out".

Après le vent et la neige, les températures devraient nettement chuter dans l'Hexagone. Les Français devraient donc augmenter le thermostat. Or, sept réacteurs nucléaires sont toujours à l'arrêt. De quoi faire naître quelques inquiétudes.

Reporter la fermeture de deux réacteurs. Si la vague de froid se confirme, comme c'est prévu pour le moment, il y a donc un vrai risque de coupures d'électricité. EDF a demandé l'autorisation de reporter la fermeture de deux réacteurs, lorsque les températures seront remontées. Jeudi, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son feu vert pour le report de deux semaines de la fermeture du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Tricastin. Pour le second réacteur, celui de la centrale de Civaux, l'ASN examine encore le dossier. Si le report de fermeture est accepté, il n'y aurait plus que cinq réacteurs à l'arrêt et la tension serait alors nettement moins forte.

Des petits gestes qui peuvent tout changer. Au cas où, une campagne de communication de l'Ademe diffusée à partir de lundi tâchera de rappeler les petits gestes à effectuer pour réduire notre consommation d'électricité : baisser son chauffage d'un degré, éteindre les appareils en veille, lancer sa machine à laver avant 18h ou après 20h, etc. Ces petits gestes, répétés des millions de fois, peuvent éviter le "black-out". En effet, cela pourrait permettre d'économiser 2.000 à 3.000 mégawatts d’électricité, l'équivalent de deux à trois réacteurs nucléaires, soit la consommation électrique de Lyon et Marseille réunies.

Des mesures plus radicales sont également envisagées. 21 grands sites industriels, très consommateurs d'électricité, sont par exemple prêts à être coupés en quelques secondes.