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Carole Ferry, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Alors que la grève du 5 décembre approche à grands pas, les entreprises s'organisent pour faire face aux problèmes de transports. Elles redoutent un impact négatif sur leur chiffre d'affaire en cas de mouvement prolongé. 

La grève du 5 décembre arrive à grands pas, et chacun s'organise en conséquence. Que le mouvement s'éternise ou non, les entreprises prennent des dispositions pour ne pas voir leur activité perturbée par l'arrêt des transports en commun. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait, dès dimanche, encouragé les entreprises à être "compréhensives", rappelant que le télétravail était "un droit", susceptible d'être utilisé par les salariés. Dans les entreprises concernées, ils peuvent aussi demander à travailler dans des magasins ou bureaux plus proches de chez eux. Quand la présence d’un salarié est indispensable, certains groupes n’hésitent pas à payer une nuit d'hôtel à côté du bureau. 

Impact sur le chiffre d'affaire

Paul Chantler, patron de Frogpub, tachera, lui, d'adapter les plannings. Il gère 325 salariés, avec un siège social en banlieue parisienne et des pubs en ville. "Au siège social, on a des gens qui peuvent faire du télétravail. Par contre, dans les restaurants et dans les bars, il faut effectivement qu’on soit sur place. Ça va être compliqué d’arranger les planning en fonction des contraintes de chacun et chacune."

Autre problème, celui des livraisons. "On se pose la question de comment se faire livrer pendant le weekend, surtout avec les produits frais." Pour la plupart des entreprises, la vraie appréhension concerne la durée du mouvement : plus il sera long, plus l’impact sur le chiffre d’affaires sera important.