Tabassage de Michel Zecler : les quatre policiers mis en examen, deux écroués

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avec AFP , modifié à
Les quatre policiers mis en cause pour le tabassage de Michel Zecler à Paris ont été mis en examen dans la nuit de dimanche à lundi et deux d'entre eux ont été écroués.

Les quatre policiers mis en cause pour le tabassage de Michel Zecler à Paris ont été mis en examen dans la nuit de dimanche à lundi et deux d'entre eux ont été écroués, a appris l'AFP de source judiciaire. Parmi ces quatre policiers mis en examen par un juge d'instruction, trois l'ont été pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" et "faux en écriture publique". Deux d'entre eux ont été écroués, tandis que les deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Ce sont les trois policiers au coeur de la vidéo de Loopsider dévoilée jeudi qui a fait scandale et provoqué la "honte" du chef de l'Etat Emmanuel Macron, alors que l'Élysée a appelé M. Zecler samedi.

Le placement en détention doit permettre "d'éviter un risque de concertation" 

Le policier soupçonné d'avoir jeté la grenade lacrymogène dans le studio de musique du 17e arrondissement où s'est produite l'agression a lui été mis en examen plus tôt dans la soirée principalement pour des "violences volontaires" par PDAP sur Michel Zecler et sur les neuf jeunes qui se trouvaient dans le sous-sol du studio. Le parquet avait requis la détention provisoire pour les trois premiers et un contrôle judiciaire pour le quatrième, mais le juge des libertés et de la détention en a écroué deux, le brigadier et le gardien de la paix, et laissé deux autres sous contrôle judiciaire.
Me Anne-Laure Compoint qui défend deux policiers et Me Jean-Christophe Ramadier qui en défend un n'ont pas souhaité commenter ces mises en cause à l'issue de l'audience du juge des libertés et de la détention, vers 4Hh0 du matin.

Placer en détention certains des agents soupçonnés d'avoir infligé une pluie de coups au producteur doit permettre "d'éviter un risque de concertation" entre eux "ou de pressions sur les témoins", avait argué M. Heitz en expliquant ses réquisitions de détention provisoire.