Prix du tabac : une nouvelle nomenclature en vigueur le 15 mai

Le gouvernement a augmenté le "minimum de perception" sur les cigarettes et le tabac à rouler, ce qui revient à imposer une hausse des taxes sur les paquets les moins chers.
Le gouvernement a augmenté le "minimum de perception" sur les cigarettes et le tabac à rouler, ce qui revient à imposer une hausse des taxes sur les paquets les moins chers. © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
A partir du 15 mai, le prix de certains paquets de cigarettes et de tabac à rouler augmentera légèrement.

Les prix du tabac vont enregistrer une évolution contrastée, après une augmentation mi-mars de la fiscalité sur les paquets de cigarettes et de tabac à rouler les moins chers, selon un arrêté paru dimanche au Journal Officiel. 

La nouvelle nomenclature de prix entrera en vigueur le 15 mai. Elle intervient après un arrêté pris mi-mars par Bercy et le ministère de la Santé relevant le "minimum de perception" sur les cigarettes et le tabac à rouler, ce qui revient à imposer une hausse des taxes sur les paquets les moins chers. 

Forcer la main des fabricants. L'objectif affiché de la mesure était de forcer la main des fabricants, qui avaient choisi en début d'année de ne pas augmenter les prix des cigarettes malgré des hausses de fiscalité décidées fin 2016 par le gouvernement. Selon l'arrêté d'homologation des prix paru dimanche, certaines marques vont procéder à de légères augmentations de leurs prix, à l'image du paquet de Lucky Strike rouge ou celui de Winfield bleu qui passent de 6,50 à 6,60 euros. D'autres ont en revanche maintenu leurs prix inchangés. C'est l'exemple du paquet de News rouge (Seita) qui va rester à 6,50 euros.

Certains prix vont rester inchangés. Les différents paquets de Marlboro, la marque la plus vendue et spécialisée dans le haut de gamme, restent inchangés à 7 euros. Le paquet de Camel va quant à lui redescendre de 7 à 6,90 euros. Seita, filiale française du cigarettier britannique Imperial Tobacco, a "décidé de ne pas répercuter la hausse du minimum de perception sur les prix de ses marques d'entrée de gamme (News)", a informé dans un communiqué son directeur des affaires légales, Morgan Cauvin.

Ce sont les fabricants, pas l'Etat, qui fixent les prix de détail, "librement" comme dit la loi. Ils doivent simplement les faire homologuer par le gouvernement, qui s'assure que ces tarifs ne sont pas inférieurs au prix de revient et à l'ensemble des taxes.