Surveillants pénitentiaires : l'intersyndicale appelle à maintenir les blocages des prisons

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avec AFP / Crédits photo : Estelle Ruiz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
L'intersyndicale des surveillants pénitentiaires appelle à maintenir les blocages jeudi, dans l'attente d'un accord écrit avec le ministère, après l'attaque violente d'un fourgon dans l'Eure qui a coûté la vie de deux agents.

Les représentants des syndicats de l'administration pénitentiaire se sont félicités mercredi de l'ouverture d'un dialogue avec le ministre de la Justice sur certaines de leurs revendications en vue d'améliorer la sécurité lors des transferts de détenus, mais appelé à maintenir les blocages de prison jeudi, dans l'attente d'un accord écrit.

"Un certain nombre d'engagements vont être pris rapidement" par le ministère, "on attend un relevé de décisions qui va nous être envoyé le plus rapidement possible, visiblement dès demain matin", a déclaré devant la presse Emmanuel Baudin, de FO, à l'issue d'une réunion entre le ministre Éric Dupond-Moretti et l'intersyndicale FO-UFAP-UNSA Justice-CGT-Syndicat pénitentiaire des surveillants. "En attendant, on va maintenir la pression et les mouvements sur les établissements pénitentiaires", a-t-il ajouté.

Réévaluer les niveaux d'escorte

Lors de la réunion avec Éric Dupond-Moretti, "on a pu réellement échanger. On a été, je pense, écoutés, et j'espère entendus", s'est-il félicité. Selon Emmanuel Chambaud, secrétaire général de l'Ufap-Unsa Justice, "le ministre s'est engagé très fermement sur des mesures (immédiates), concrètes, pour la sécurisation de nos missions extérieures". "On lui a demandé que dès aujourd'hui, les niveaux d'escorte soient tous réévalués, pour qu'on ne revive plus jamais ce qui s'est passé" mercredi, a-t-il ajouté.

Actuellement, quatre niveaux d'escorte sont prévus pour accompagner les détenus, en fonction de leur profil et de leur dangerosité supposée. Parmi les points évoqués par le ministre figurent par ailleurs une meilleure coopération entre police, gendarmerie et administration pénitentiaire, et le recours accru à des véhicules banalisés, a détaillé Emmanuel Baudin. Les agents assurant des transferts devraient par ailleurs avoir accès très rapidement aux "fiches des détenus". Actuellement, "les collègues ne savent pas forcément qui ils transportent", a-t-il relevé.