Surpopulation carcérale : la directrice de la prison de la Santé note "une amélioration de la situation"

Christelle Rotach, Europe 1, 1280
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Christelle Rotach, la directrice de la prison de la Santé, a estimé au micro de Matthieu Noël sur Europe 1, que les objectifs fixés par le gouvernement en termes de surpopulation carcérale "commencent à répondre à la situation".
INTERVIEW

Le gouvernement a prévu de s'attaquer au problème de la surpopulation carcérale. D'après les chiffres de l'OIP (Observatoire international des prisons), le nombre de détenus en France approchait les 71.000 en novembre 2018 pour un peu plus de 60.000 places. Le taux moyen d'occupation des établissements pénitentiaires atteint lui les 118% (140% en maison d’arrêt où se concentre la surpopulation).

 

AVANT/APRÈS : Europe 1 a pu visiter la prison de la Santé rénovée :

"Il y a une amélioration de la situation mais nous ne sommes pas encore arrivés au niveau qui nous permet d'aboutir à l'encellulement individuel de toutes les personnes qui sont écrouées", analyse Christelle Rotach, directrice de la prison de la Santé, invitée de Matthieu Noël sur Europe 1, lundi.

>> De 5h à 7h, c’est “Debout les copains” avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

"Les objectifs qui sont ceux du gouvernement commencent à répondre à la situation." Pour répondre à ce problème, "il n'y a pas que la création nette de places de prison", explique-t-elle. "L'autre axe" étant "la réforme judiciaire qui est annoncée" : "Il y a toute l'échelle des peines qui est en cours de rediscussion." Dans son plan prison, la ministre de la Justice Nicole Belloubet, prévoit effectivement la création de 7.000 nouvelles places de prison d'ici la fin du quinquennat, ainsi qu'une diminution de la population carcérale de 8.000 personnes. 

"Les objectifs qui sont ceux du gouvernement sont tout à fait louables et commencent à répondre à la situation", souligne Christelle Rotach. En ce qui concerne la prison de la Santé, qui rouvre ses portes lundi après quatre ans de travaux, l'objectif d'encellulement individuel ne peut être tenu. La moitié des 800 cellules ont été dotées d'un lit superposé pour atteindre les 1.150 places.