Les nouveaux panneaux du département Côte-d'Or. 1:32
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Jean-Luc Boujon, édité par Mathilde Durand , modifié à
Ils peuplent les bords d'autoroute pour indiquer les curiosités régionales : les panneaux routiers de signalisation d'intérêt culturel et touristique , ou panneaux marrons, souvent anciens, sont en plein renouvellement. Les esthétiques sont redessinées, les termes modernisés pour mettre en valeur le patrimoine local. Reportage en Côte-d'Or.

On les croise sur les autoroutes de nos vacances : ces panneaux marrons qui indiquent des curiosités régionales, qu'elles soient patrimoniales ou gastronomiques. Souvent anciens, ils sont en plein renouvellement sur une partie des axes routiers français. Nés sous Georges Pompidou, ces panneaux ont été créés à l'origine pour empêcher la somnolence du conducteur, tout en le renseignant sur les régions traversées. La fonction reste la même, mais des thèmes trop datés ont disparu au profit de mentions plus actuelles.

"Dans le département de la Côte-d'Or, il y a désormais un panneau sur le 'climat de Bourgogne'. Une notion au croisement de la géographie et de la représentation sociale, c'est assez nouveau", explique par exemple Nicolas Cote du réseau d’autoroute APRR, interrogé par Europe 1. Sur ce réseau, 600 panneaux sont en train d'être renouvelés, redessinés par de célèbres illustrateurs. "L'accroche est toujours très visuelle. Quand on passe à 130 kilomètres heure, on a trois secondes d'attention : il faut trouver un dessin qui soit compris très rapidement", assure Nicolas Cote.

Un impact sur le tourisme

Esthétiques, ces panneaux ont aussi un impact sur la fréquentation touristique, confirme Catherine Troubat, qui s'est battue pour avoir, sur l'autoroute A6, un panneau mentionnant l'existence des bonbons à l'anis de Flavigny en Côte-d'Or.

Un panneau mentionne l'existence des bonbons à l'anis de Flavigny en Côte-d'Or.

© DR

"Être sur ces panneaux cela signifie 'vous pouvez y aller, vous ne serez pas déçus", explique-t-elle. Multipliant les demandes, elle a fini par convaincre les responsables d'avoir son panneau. Depuis, elle croise les touristes qui, séduits par le visuel, ont fait un détour pour passer par la fabrique ancestrale de bonbons, située dans une abbaye. En 10 ans, elle a triplé sa fréquentation.