Suicide de l'ex-épouse de Bertrand Cantat : la plainte d'une association féministe classée sans suite

Bertrand Cantat avait été auditionné à Bordeaux dans le cadre de cette plainte, jeudi (photo d'illustration).
Bertrand Cantat avait été auditionné à Bordeaux dans le cadre de cette plainte, jeudi (photo d'illustration). © XAVIER LEOTY / AFP
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Europe1.fr , modifié à
"Les investigations (...) n'ont pas permis de caractériser que le suicide (...) était en relation avec des violences physiques et psychologiques commises par Bertrand Cantat", justifie le parquet dans un communiqué. 

L'enquête sur le suicide de Krisztina Rady, l'ex-épouse de Bertrand Cantat, récemment rouverte suite à la plainte d'une association féministe, a été classée sans suite, indique le parquet de Bordeaux dans un communiqué, vendredi. 

Trois enquêtes déjà menées. "Les investigations (...) n'ont pas permis de caractériser que le suicide en date du 10 janvier 2010 de Mme Krisztina Rady épouse Cantat était en relation avec des violences physiques et psychologiques commises sur elle par Bertrand Cantat", explique le parquet pour justifier sa décision. Dans ce dossier, le chanteur avait été auditionné par les enquêteurs, jeudi à Bordeaux. Trois enquêtes relatives aux recherches des causes de la mort de la jeune femme ont déjà été menées par le passé, souligne par ailleurs le communiqué. 

Krisztina Rady, qui a eu deux enfants avec Bertrand Cantat, s'est suicidée en janvier 2010 au domicile conjugal à Bordeaux. Le chanteur, libre depuis octobre 2007 après avoir purgé sa peine pour des coups mortels sur l'actrice Marie Trintignant en 2003, avait été mis hors de cause dans ce suicide. 

Des "éléments" vérifiés. Début juin, le parquet de Bordeaux avait confirmé que l'enquête avait été rouverte sur le suicide de l'ex-épouse de Bertrand Cantat pour vérifier "des éléments" transmis par Yael Mellul. Cette dernière avait été l'avocate du dernier compagnon de Krisztina Rady. Mme Mellul avait précisé à l'AFP avoir été entendue par la police le 23 mai et, à l'issue de cette audition, avoir porté plainte, comme une première fois en 2014, pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

L'avocat de l'ex-leader de Noir Désir, Me Antonin Lévy, avait réagi: "cette énième plainte est fondée sur des mensonges et sera classée sans suite, comme toutes les précédentes. Même la famille de Krisztina, pourtant première concernée, ne soutient pas cet acharnement".