Une délégation sénatoriale s'est penchée sur les incidents du Stade de France (Archives). 1:39
  • Copié
Yohann Tritz, avec AFP
La délégation sénatoriale qui planche sur les incidents du Stade de France a mené une série d'auditions et a fait jeudi un point d'étape depuis l'enceinte sportive. Ella a dénoncé "l'impréparation" des autorités publiques et qualifié la non-conservation des images de vidéosurveillance comme "une faute grave".

La délégation sénatoriale qui planche sur les incidents du Stade de France a dénoncé jeudi "l'impréparation" des autorités publiques et qualifié la non-conservation des images de vidéosurveillance comme "une faute grave" après une visite au Stade de France. Menée par les présidents des commissions de la Culture et des Lois du Sénat, Laurent Lafon (centriste) et François-Noël Buffet (LR), la délégation a mené une série d'auditions et a fait jeudi un point d'étape depuis l'enceinte du Stade de France.

Laurent Lafon a dénoncé une "impréparation en amont, un manque de réactivité pendant, et une gestion critiquable après" et des faits d'une "rare gravité dont les conséquences auraient pu être dramatiques". Il a par ailleurs exprimé ses "regrets et excuses" pour les spectateurs victimes de faits de délinquance et ceux qui n'ont pas pu entrer voir le match.

 

"Personne n'a eu la lucidité de dire 'On conserve ces images'"

S'agissant de la non-conservation des images de vidéosurveillance du consortium du Stade de France, Jean-Noël Buffet a estimé que c'était "à tout le moins une faute grave". Interrogé sur le fait de savoir si cette non-conservation avait été "cachée"', Jean-Noël Buffet a répondu : "Non, je ne peux pas dire ca". "Ce qui interpelle, c'est que personne n'ait eu la lucidité de dire +On conserve ces images+", a-t-il dit.

Il a également précisé qu'il allait vérifier l'information selon laquelle un substitut du procureur de Bobigny était présent au PC sécurité, comme il est de coutume lors d'un grand évènement. Un officier de police judiciaire était présent, a-t-il affirmé et "un arrêté" permettait aussi à la police "d'enregistrer les images du Stade de France".

Dans l'attente d'autres auditions la semaine prochaine, notamment celle des supporters, l'impression donnée est "que personne n'est responsable" donc "personne n'est coupable", a déploré Laurent Lafon. Le Sénat souhaiterait aussi auditionner l'UEFA mais n'a pas encore eu de réponse.