Stabilisation du nombre de décès en 2016, toujours un "niveau élevé"

Le nombre de morts est resté stable entre 2015 et 2016
Le nombre de morts est resté stable entre 2015 et 2016 © AFP
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avec AFP , modifié à
Bien que le nombre de décès reste "à un niveau élevé" à cause du vieillissement des "baby-boomers", il reste stable par rapport à l'année 2015.

En 2016, 594.000 personnes sont mortes en France, soit autant qu'en 2015, un chiffre qui reste toutefois "à un niveau élevé" à cause du vieillissement des "baby-boomers", selon une étude publiée jeudi par l'Insee.

Un niveau stable mais élevé. Cette stagnation fait suite à une année 2015 qui avait vu le nombre de décès "fortement augmenter" (+6%). Les années 2015 et 2016 s'inscrivent "dans la tendance à la hausse amorcée au début des années 2010, du fait de l'arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité", écrit l'Institut national de la statistique, qui se base sur les statistiques d'état-civil.

De plus en plus de décès à l'hôpital. L'année dernière, six décès sur dix (59,2%) ont eu lieu dans des hôpitaux ou cliniques, un gros quart (26%) à domicile, 13,5% en maison de retraite et 1,3% sur la voie publique. Ces proportions ont "évolué au cours du temps", note l'Insee. Dans les années 1970, avec la "médicalisation des derniers jours de vie", "de moins en moins de décès ont (eu) lieu au domicile et de plus en plus en établissement".

Depuis les années 1980, les décès en établissement se sont stabilisés, tandis que les décès à domicile ont continué de diminuer et les décès en maison de retraite ont crû. L'Outre-mer fait figure d'exception, avec une part toujours importante de décès à domicile (44,2%) et très peu de décès en maison de retraite (3,9%).

Des décès sur la voie publique plus fréquents entre 15 et 24 ans. Pour l'ensemble de la France, l'Insee observe "des particularités selon l'âge". Par exemple, les décès sur la voie publique sont "les plus fréquents entre 15 et 24 ans", une tranche d'âges où les jeunes représentent "un tiers" des disparitions. C'est dû au fait que, chez les jeunes, la moitié des décès sont dus à des "causes externes", une notion qui comprend les accidents liés aux transports, les accidents domestiques et les suicides.

Pour les plus âgés, des décès plus fréquents en maison de retraite ou à domicile. À partir de 70 ans, "plus on est âgé, moins il est fréquent de décéder en établissement de santé", selon l'Insee. "À partir de ces âges, la part des décès en maison de retraite augmente". Après 100 ans, "la plupart" des décès ont "lieu à domicile ou en maison de retraite".