Nombre de morts record en en 2015 depuis l'après-guerre

593.680 personnes sont mortes en 2015, soit plus de 34.000 par rapport à 2014.
593.680 personnes sont mortes en 2015, soit plus de 34.000 par rapport à 2014. © ROBERTO SALOMONE / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette hausse soudaine s'explique entre autres par l'arrivée des baby-boomers à un âge où le risque de mourir devient plus élevé.

En 2015, 594.000 personnes sont mortes en France, soit 6,1% de plus qu'en 2014, ce qui s'explique notamment par le vieillissement des "baby-boomers", selon des chiffres publiés jeudi par l'Insee.

Un pic "singulier" en hiver. 593.680 personnes sont mortes en 2015, soit plus de 34.000 par rapport à 2014. Il s'agit du niveau le plus élevé depuis l'après-guerre.  "Le pic de décès hivernal est plus marqué en 2015 que lors des trois années précédentes", écrit l'Insee dans cette étude basée sur les statistiques d'état civil. De janvier à mars 2015, le nombre de décès a été particulièrement important par rapport à d'autres années récentes, poursuit l'institut, qualifiant l'an passé "d'année singulière".

En cause : les baby-boomers. Cette forte hausse s'explique notamment par l'arrivée des premières générations de "baby-boomers" à des âges où le risque de décéder est plus élevé et par une hausse des taux de mortalité après 65 ans.

Hiver meurtrier. Mais des "événements conjoncturels" sont aussi en cause, précise l'Insee, la grippe au premier trimestre 2015, plusieurs épisodes de canicule en juillet et en août et une vague de froid en octobre. En février, en particulier, 380 personnes supplémentaires sont mortes quotidiennement par rapport au même mois en 2014. En janvier et mars, sont survenus respectivement 240 et 180 morts journalières supplémentaires. Les personnes âgées de 65 et plus ont été les plus nombreuses à mourir en hiver, selon ces chiffres. Dans l'ensemble de l'année, elles représentent 83% des décès. Sur une plus longue période, ce pic de décès hivernaux paraît moins exceptionnel qu'après-guerre, entre 1946 et 1970, où les décès étaient plus concentrés sur les trois premiers mois de l'année, tempère l'Insee.