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Geoffrey Branger / Crédit photo : Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
À Marseille, certains commissariats sont à l'arrêt suite au placement en détention provisoire d'un policier soupçonné d'avoir tabassé un jeune homme de 21 lors des émeutes début juillet. Il est donc parfois quasiment impossible de porter plainte, sauf en cas d'urgence.

Emmanuel Macron avait donné comme priorité à ses ministres "l'ordre républicain". Des mots qui ont une résonance particulière à Marseille en ce moment où les commissariats sont à l'arrêt pour répondre à la détention provisoire d'un des policiers soupçonnés d'avoir tabassé un jeune homme de 21 ans lors des émeutes début juillet. Entre service minimum et arrêts maladie, il est actuellement presque impossible de déposer plainte.

"Les urgences seront couvertes", assure le secrétaire national du syndicat Unité SGP Police

Si certains commissariats prennent encore toutes sortes de plaintes, d'autres ne peuvent recevoir que les plus urgentes, comme dans le troisième arrondissement de Marseille. Lorsqu'on appelle pour demander s'il est possible de déposer plainte, un agent répond : "On n'en prend pas. On ne prend que les urgences. On est en sous-effectif et ce n'est pas possible."

Mais Bruno Bartoccetti, secrétaire national du syndicat Unité SGP Police, l'assure : cette situation n'entraînera pas plus d'insécurité. "Les urgences seront couvertes par les missions de police, il n'y a aucun problème là-dessus. D'une manière générale, on va surtout appliquer l'essence même de notre métier qui est de répondre aux appels des victimes. Et elles seront bien sûr en capacité de voir que nous serons disponibles à tout moment pour les secourir", explique-t-il.

La crainte qui règne chez certains représentants syndicaux, c'est que si la police se fait de plus en plus rare dans certains quartiers, alors les crimes et délits pourraient bien exploser.