Soupçons de pédophilie dans un établissement jésuite parisien

Des élèves du prestigieux lycée Franklin Saint-Louis de Gonzague auraient été victimes d'attouchements dans les années 60
Des élèves du prestigieux lycée Franklin Saint-Louis de Gonzague auraient été victimes d'attouchements dans les années 60 © AFP
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D'après les informations de France Info, la hiérarchie du prestigieux lycée privé Franklin refuse d'enquêter sur des faits de pédophilie présumés, survenus dans les années 60.

Tout part du témoignage d'un homme, Jean-Pierre Martin-Vallas, ancien élève du prestigieux lycée Franklin Saint-Louis de Gonzague, établissement privé jésuite du 16e arrondissement de Paris. Depuis 2010, il raconte sur son blog y avoir été victime d'agissements pédophiles. Les faits, qui remontent aux années 60, sont rapportés par France Info.  

Un témoignage tardif. La radio explique que l'homme n'a témoigné qu'à 65 ans, après la disparition de ses parents, proches du père jésuite auteur des attouchements. "Il s'est mis dans mon lit, il a commencé à me caresser le torse en passant ses mais sous mon pyjama et, à un moment, il a passé sa main à l'intérieur de ma culotte de pyjama, sur les fesses. J'ai réagi, il est sorti du lit et je n'en ai plus entendu parler", raconte Jean-Pierre Martin-Vallas. A l'époque des faits présumés, l'homme était âgé de huit ans.

Dix autres anciens élèves racontent. Lorsqu'il a décidé de raconter son histoire, Jean-Pierre Martin-Vallas a contacté un millier d'anciens élèves. Il a par la suite reçu dix témoignages de victimes ou témoins d'agissements pédophiles. "Ce n'est que des années plus tard que j'ai compris que le père en question aimait bien les petits garçons et qu'il se passait sûrement des relations beaucoup plus intimes", lui raconte ainsi l'un d'entre eux.

"Aucun intérêt à faire une enquête". Ces témoignages ont été transmis par l'ancien élève à la direction du lycée, qui a refusé d'ouvrir une enquête en interne. "J'estime que quarante ans après ces faits, ces enfants doivent avoir trouvé un équilibre de vie satisfaisant, qu'il n'y a pas lieu de les perturber. De plus, ce prêtre étant mort, il n'y a aucun intérêt à faire une enquête", lui a répondu le Provincial, responsable des Jésuites de France.