Six mois de prison avec sursis pour la manifestante anti-pass à la pancarte antisémite

L'affaire avait suscité un tollé dans la classe politique et les organisations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme.
L'affaire avait suscité un tollé dans la classe politique et les organisations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme. © DAMIEN MEYER / AFP
  • Copié
avec AFP
L'enseignante et ex-membre du FN qui avait brandi une pancarte antisémite lors d'une manifestation contre le pass sanitaire en août, a été condamnée mercredi à six mois de prison avec sursis pour "provocation à la haine raciale". L'affaire avait suscité un tollé dans la classe politique et les organisations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme.

Cassandre Fristot, enseignante et ex-membre du FN qui avait brandi une pancarte antisémite lors d'une manifestation contre le pass sanitaire le 7 août, a été condamnée mercredi à six mois de prison avec sursis pour "provocation à la haine raciale" par le tribunal correctionnel de Metz.

Un tollé de la classe politique

Le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité contre Cassandre Fristot, qui ne s'était pas déplacée à l'audience le 8 septembre, et qui n'était pas non plus présente mercredi. La diffusion d'une photo de l'écriteau, brandi fièrement par Cassandre Fristot coiffée d'un béret lors de la manifestation messine début août, avait suscité un tollé dans la classe politique et les organisations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme.

Suspendue par l'Éducation nationale "provisoirement"

La jeune femme, professeure d'allemand remplaçante, a été suspendue par l'Éducation nationale, "provisoirement" selon ses avocats. Elle encourait jusqu'à un an de prison et 45.000 euros d'amende. Les avocats des 13 parties civiles avaient tous insisté sur le fait que la pancarte brandie le 7 août portait "les stigmates profondes de l'antisémitisme" et les "codes du complotisme", comme l'avait souligné Me David-Olivier Kaminski, avocat du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Ces affirmations avaient été contestées par les avocats de la défense, qui avaient nié tout antisémitisme de la part de leur cliente.