Sidaction : les jeunes restent mal informés sur le virus du sida

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Jean-Jacques Héry, édité par Anaïs Huet
Sidaction vient de publier un sondage selon lequel 23% des jeunes s'estiment mal informés, soit deux fois plus qu'en 2009. La faute à une mauvaise éducation sexuelle à l'école, selon les intéressés.
REPORTAGE

Le 25ème Sidaction démarre ce vendredi soir pour trois jours de mobilisation. Objectif : récolter des fonds en faveur de la lutte contre le sida. Près de 6.000 nouvelles infections sont encore recensées chaque année en France. Et un récent sondage Ifop auprès des 15-24 ans pointe le manque d'informations sur la maladie chez les jeunes. Près d'un quart d'entre eux s'estime mal informé.

Pour faire un don, composez le 110 par téléphone, envoyez un SMSs avec le mot DON au 92 110, ou rendez-vous sur le site Internet sidaction.org

Le défaut de l'éducation sexuelle à l'école. Pour les jeunes qu'Europe 1 est allée interroger, le responsable de ce manque d'informations est tout trouvé : le système scolaire français, jugé pas assez efficace en matière de prévention. "En 4ème, l'éducation sexuelle, c'était vraiment minime. On ne parle pas assez de certaines choses. J'ai plein d'amis qui n'étaient pas au courant que l'on peut attraper des maladies sexuellement transmissibles par la fellation. Et à l'école, je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu ça", assure une adolescente. "Certains amis peuvent avoir des questions comme : 'est-ce que le sida peut se transmettre par le baiser, par le sang, etc.", rapporte un autre.

>> De 5h à 7h, c'est "Debout les copains" avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

Des pratiques à risque. Toutefois, malgré ce déficit d'informations, on observe que les pratiques à risque diminuent : - 6 points de pourcentage par rapport à l'an dernier. L'amour sans préservatif, c'est a priori non pour tout le monde. "Pour moi, c'est hors de question !", jure une jeune fille. "Ce n'est pas parce que ce n'est pas pratique que c'est une excuse", abonde une autre. Mais en creusant un peu, on s'aperçoit à l'écoute des témoignages que d'un point de vue personnel, chacun se dit extrêmement prudent. En revanche, tous ont soit un ami soit une connaissance, beaucoup moins regardante. "Des fois il peut mettre des préservatifs, des fois il n'en met pas. Il fait régulièrement des tests pour voir s'il a quelque chose ou pas. Je sais que ce n'est pas très bien de faire ça, et même moi, parfois, j'essaie de le décourager", raconte un jeune.

Ce point précis se traduit par la statistique la plus alarmante : la moitié des 15/17 ans déclare ne pas avoir utilisé de préservatif car ils n'en avaient tout simplement pas à disposition.