Séisme dans les Deux-Sèvres : huit maires demandent toujours la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle

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Gauthier Delomez (propos recueillis par Alexandra Jaegy) / Crédits photo : THIBAUD MORITZ / AFP
Deux mois après un séisme de magnitude 5,8 ressenti notamment dans les Deux-Sèvres, huit maires du département ont adressé un courrier à Matignon pour demander une accélération de la procédure de reconnaissance de catastrophe naturelle. C'est le cas de Marie-Christelle Bouchery, élue à Val-du-Mignon, qui s'exprime sur Europe 1.

5.000 bâtiments dégradés, entre 200 et 350 millions d'euros de dommages : le séisme de magnitude 5,8 ressenti le 16 juin dernier dans les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime a causé des dégâts dans plusieurs communes. Deux mois après pourtant, des maires n'ont toujours pas reçu la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. Dans les Deux-Sèvres, huit édiles du département ont adressé un courrier à Matignon pour demander une accélération de la procédure.

Marie-Christelle Bouchery, maire du Val-du-Mignon, situé à six kilomètres de l'épicentre du tremblement de terre, a écrit au gouvernement. "Nous avons recensé un peu plus de 20% des maisons qui ont été affectées" par le séisme, explique-t-elle, évoquant les conséquences des dégradations. "Après le séisme, on a eu une période avec beaucoup de pluie, et là on compte les fuites d'eau."

Jusqu'à plus de 50.000 euros de dégâts

L'édile de cette commune d'un millier d'habitants relate précisément les dégâts causés par le tremblement de terre : "Ça a énormément bougé toutes les structures de toit. Les toits sont très fragilisés, les tuiles ont toutes bougé. Toute la structure de l'église a été impactée. Ça a créé une fissure très large qui a désolidarisé certaines voûtes à l'intérieur de l'église". D'après ses calculs, la facture de ces "gros dégâts" peut s'élever "jusqu'à plus de 50.000 euros".

La maire du Val-du-Mignon espère donc rapidement obtenir la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. "Vu la conjoncture actuelle, c'est dur pour tout le monde. Les habitants attendent réellement cet avis", souligne-t-elle, revenant sur l'initiative d'envoyer une lettre au gouvernement. "Ce courrier est vraiment dans l'idée d'aider nos citoyens, de ne pas être 'les oubliés' comme ils nous le disent souvent en mairie. On aura essayé de faire avancer les choses en espérant un résultat positif pour nos citoyens".