Arnaud Montebourg était l'invité du "Grand Rendez-vous" dimanche. 1:48
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Laetitia Drevet , modifié à
L'Assemblée nationale a voté vendredi soir la mesure la plus controversée de la proposition de loi "sécurité globale" pénalisant la diffusion malveillante de l'image des forces de l'ordre. Une loi "dangereuse" et "anticonstitutionnelle" a affirmé Arnaud Montebourg sur Europe 1 dimanche. 
INTERVIEW

Protectrice pour les uns, antidémocratique pour les autres. Dans un climat tendu, l'Assemblée nationale a voté vendredi soir la mesure la plus controversée de la proposition de loi "sécurité globale", pénalisant la diffusion malveillante de l'image des forces de l'ordre. Pour l'ancien ministre Arnaud Montebourg, il s'agit-là d'une loi "dangereuse" et même "anticonstitutionnelle". "Elle n'est pas compatible avec les principes fondamentaux de notre constitution", a-t-il affirmé dimanche dans Le Grand Rendez-vous sur Europe 1. 

"La police doit travailler avec la population"

Journalistes, défenseurs des libertés publiques et pourfendeurs des violences policières dénoncent "une atteinte disproportionnée à la liberté d'expression". Des rassemblements de protestation ont eu lieu samedi après-midi aux quatre coins de la France. Mais le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, défend une mesure qui permettrait de "protéger ceux qui nous protègent", confrontés à une violence qui déborde sur les réseaux sociaux. 

"Policier, c'est un métier très dur. Beaucoup sont blessés dans leurs fonctions", reconnait Arnaud Montebourg. Mais, ajoute-il, "il est normal que l'on demande des comptes à la police et que celle-ci soit sous le regard démocratique". Pour faciliter et améliorer le maintien de l'ordre, l'ancien ministre suggère plutôt d'augmenter les effectifs et d'allouer davantage de moyens à la police nationale. "Et avant tout, il faut qu'elle s'associe avec les citoyens. Une police qui réussit, c'est une police qui travaille avec la population."