Sans-abris : des associations appellent à une mobilisation nationale

Le nombre de jeunes gens vivant dans la rue a augmenté de 12%
Le nombre de jeunes gens vivant dans la rue a augmenté de 12% © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La Fédération des acteurs de la solidarité réclame "une mobilisation nationale de tous les acteurs du logement".

Les sans-abri sont toujours plus nombreux à composer le numéro d'urgence 115 pour trouver un hébergement, s'inquiètent jeudi des associations. Elle réclament une "mobilisation nationale" face à la "dégradation évidente" de leur situation.

Les jeunes sont de plus en plus touchés. "Le nombre de personnes sollicitant le 115 (71.359) a augmenté de 7% depuis l'hiver 2015-2016", souligne la Fédération des acteurs de la solidarité (Fnars, qui regroupe 870 associations) dans sa synthèse hivernale du baromètre 115 pour la période novembre 2016 - mars 2017.

Cette "dégradation évidente de la situation sociale" des sans-abris concerne notamment les jeunes de 18 à 24 ans (+12%). Le nombre de personnes jamais hébergées (34.482) a également augmenté de 10 % en un an. Malgré l'ouverture cet hiver de places supplémentaires, qui ont permis de faire augmenter le nombre de mises à l'abri proposées (+9%), moins d'une demande sur deux (45%) a abouti à un hébergement, ajoute la Fnars.

Découragés, de nombreux sans-abris n'appellent même plus le 115. Selon elle, "les personnes sans abri, qu'il s'agisse d'hommes seuls, de femmes seules ou de familles avec ou sans enfants, réitèrent leurs appels au 115 plusieurs fois par jour, mais face au manque de places disponibles et au caractère temporaire des mises à l'abri, ils sont de plus en plus nombreux à rester dans l'errance", en particulier dans les grandes métropoles. Du coup, "découragés, une majorité de sans-abri ne recourent plus au 115".

"Une mobilisation nationale de tous les acteurs du logement". Face à la dégradation de la situation des sans-abri et à "l'impuissance croissante des professionnels qui tentent de les accompagner vers une réinsertion durable", la Fnars réclame "une mobilisation nationale de tous les acteurs du logement". Dans toutes les grandes villes, "la mobilisation des logements ou bâtiments vacants, le relogement des sans-abri par la mobilisation prioritaire de tous les contingents et la construction de logements très sociaux doivent, enfin, devenir une priorité", conclut la Fnars.