Salon de l'Agriculture mouton 1:45
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Hélène Terzian, édité par Coline Vazquez
Samedi se tenait au Salon de l'Agriculture des "ovnipiades", un concours faisant s'affronter 39 jeunes de 16 à 24 ans d'un établissement d'enseignement agricole autour de différentes épreuves. L'objectif : assurer l'avenir et la relève de la profession. Europe 1 y a assisté. 

On trouve de tout au Salon de l'Agriculture et même des "ovinpiades". Ces olympiades des jeunes bergers se tenaient samedi et faisaient s'affronter des jeunes de 16 à 24 ans d'un établissement d'enseignement agricole. Un concours qui a surtout pour objectif de susciter des vocations et donner envie à une nouvelle génération d'éleveurs de s'installer.

"La coupe est franche"

Parmi les participants, Camille, candidate des Pays de la Loire de 23 ans dresse une brebis sur ses deux pattes. Elle doit apprécier son état de santé sous les yeux attentifs du jury qui la questionne sur l'âge de l'animal. "Entre un et deux ans", répond la jeune femme qui note également "un déséquilibre de la mamelle". 

 

Quelques mètres plus loin, un autre candidat tente de faire bonne figure. Clément a 18 ans et armé de son sécateur, il taille la pointe des sabots d'un animal. Maître de son geste, il est finalement félicité par les juges : "Il a une dextérité, la coupe est franche. Il est sûr de lui et efficace". 

"Un métier porteur"

Les 39 candidats doivent aussi évaluer l'état d'engraissement des moutons, reconnaître les différentes races... Mais le but des "ovinpiades" n'est pas seulement de désigner le ou la meilleure bergèr(e). Ses organisateurs espèrent aussi qu'il permettra de faire naître des vocations pour assurer la survie de la filière. 

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"Il faut des jeunes puisque dans les dix ans à venir, on va avoir 50% des éleveurs ovins qui vont partir à la retraite donc ils vont transmettre le flambeau. Économiquement, aujourd'hui on peut vivre de l'élevage ovin, techniquement, on a du matériel qui permet d'exercer son métier et dans de très bonnes conditions. C'est un métier qui est porteur", conclut Patrick Souris, le président du concours, au micro d'Europe 1. 

Et d'ailleurs le grand gagnant, Théo va pouvoir se lancer très vite dans le métier, car en plus de la coupe... il remporte sa toute première brebis.