Saccage des Champs-Elysées : le patron de la sécurité publique parisienne démis de ses fonctions

De nombreuses vitrines ont été détruites sur les Champs-Elysées lors de la manifestation des "gilets jaunes" samedi.
De nombreuses vitrines ont été détruites sur les Champs-Elysées lors de la manifestation des "gilets jaunes" samedi. © ZAKARIA ABDELKAFI / AFP
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avec AFP , modifié à
Frédéric Dupuch, le directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), va être remplacé à la suite des violences survenues samedi sur les Champs-Elysées lors de la manifestation des "gilets jaunes". 

Le directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), Frédéric Dupuch, va être remplacé après les violences survenues samedi sur les Champs-Elysées lors de la manifestation des "gilets jaunes", a-t-on appris mardi de sources concordantes. Selon des sources gouvernementales et proches du dossier, l'exécutif a également décidé de mettre fin aux fonctions de Pierre Gaudin, l'actuel directeur de cabinet du préfet de police, Michel Delpuech. Le remplacement de ce dernier a été annoncé lundi par le Premier ministre. Ces départs devraient être officialisés dans les prochains jours.

"Inhibition" des forces de l'ordre. Le gouvernement a mis en cause "la chaîne de commandement" de la préfecture de police de Paris dans la gestion du maintien de l'ordre samedi, qui s'est soldée par de spectaculaires scènes de violences, saccages et pillages sur l'avenue des Champs-Elysées. "Des consignes inappropriées ont été passées pour réduire l'usage" des lanceurs de balle de défense (LBD), a déploré lundi Edouard Philippe.  Regrettant une "inhibition" des forces de l'ordre et une stratégie du maintien de l'ordre "pas mise en oeuvre", Christophe Castaner a également affirmé que "des décisions, des instructions ont échappé" au préfet de police.

Après l'annonce du remplacement de Michel Delpuech par Didier Lallement à la tête de la préfecture de police de Paris, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nuñez avait promis mardi matin sur BFMTV "d'autres sanctions". Avec ces départs annoncés, l'exécutif a décidé de bouleverser en profondeur la haute hiérarchie de la puissante préfecture de police de Paris confrontée à une crise sécuritaire inédite en raison de la persistance du mouvement social des "gilets jaunes".