Sa chanson sur les "gilets jaunes" cartonne sur Internet : "Les médias parlaient de nous d'une manière qui ne me convenait pas"

Le clip d'Antonin Froidevaux a déjà été vu plus de 900.000 fois sur Facebook.
Le clip d'Antonin Froidevaux a déjà été vu plus de 900.000 fois sur Facebook. © Capture d'écran Youtube
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Thibauld Mathieu
"Débranche ta télé et enfile ton gilet !" : la chanson d'Antonin Froidevaux, 28 ans, a été vue plus de 900.000 fois sur Facebook. Au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1, il explique ce qui l'a motivé à prendre le micro.
INTERVIEW

Lieux de socialisation et de revendication, les ronds-points, occupés par des milliers de "gilets jaunes" depuis plus d'un mois, se transforment parfois en lieux de création. Antonin Froidevaux, 28 ans, vient encore de le prouver. Après avoir déjà composé le morceau Peuple, bats-toi, avant la mobilisation du 17 novembre, le jeune homme, fleuriste en Côte d'Or, a sorti une nouvelle chanson qui cartonne sur les réseaux sociaux. Son titre ? Enfile ton gilet ! Au micro de Matthieu Belliard, mercredi, le Dijonnais explique ce qui l'a poussé à écrire ce texte.

Les médias "tentaient de rabaisser un peu le mouvement". "Les médias parlaient des 'gilets jaunes' d'une manière qui ne me convenait pas vraiment. Ils tentaient eux-mêmes de rabaisser un peu le mouvement, de le dissiper... C'est ce qui m'a motivé en fin de compte à faire cette chanson", confie-t-il sur Europe 1. Ni une ni deux, guitare à la main, Antonin a ainsi écrit les paroles, avant de tourner le clip samedi dernier, lors de "l'acte cinq".

"Il faut écouter son cœur, pas les médias". Le refrain, lui, est on ne peut plus clair : "Débranche ta télé et enfile ton gilets, ôte les chaînes à tes pieds, et enfile ton gilet". Il dit tout de sa méfiance envers les médias. "Le message, c'est qu'il faut écouter son cœur pour aller manifester et ne pas écouter les médias, dont beaucoup ont à leur tête, selon moi, des agroalimentaires ou des industriels qui défendent aussi leurs droits", pense-t-il.

>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

"Il n'y a pas forcément moins de monde". Si ses chiffres de visionnage atteignent des sommets, avec déjà plus de 900.000 vues au compteur, le constat de la baisse de la mobilisation semble quant à lui inéluctable. "Il n'y a pas forcément moins de monde", avance pourtant Antonin Froidevaux. Et d'argumenter : "Même si tous les gilets jaunes ne sont pas sur les ronds-points, ils sont chez eux, continuent à  vivre avec leurs difficultés. Et ils ont toujours besoin d'être représentés."