Routes : un rapport s'alarme de la dégradation de l'état du réseau

Le constat de l'étude est particulièrement accablant sur l'état des routes.
Le constat de l'étude est particulièrement accablant sur l'état des routes. © FRED DUFOUR / AFP
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Le rapport commandé par la Direction des infrastructures de transport souligne que près de 17% du réseau présente un état de dégradation plus ou moins important. En cause : "un sous-investissement chronique".

Le constat est accablant. Un rapport commandé par la Direction des infrastructures de transport à deux bureaux d’études suisses sur "l’état du réseau national non concédé", soit 12.000 kilomètres de routes nationales et d’autoroutes gérées par l’État, dresse un portrait au vitriol de "la politique d’entretien de ce réseau", comme le relate le Journal du Dimanche.

Une dégradation due à un "sous-investissement chronique". Conclusion : près de 17% du réseau présente un état de dégradation plus ou moins important et 7% des autres infrastructures, tels que les ponts ou les tunnels, nécessitent des travaux de rénovation.

Selon les auteurs de l’audit, la cause de cette dégradation est le "sous-investissement chronique en matière d’entretien routier". "Seul le scénario prévoyant une hausse substantielle des ressources financières permet de garantir la pérennité des niveaux de service", poursuit l’étude. L’État va devoir ainsi investir quelque 1 milliard d’euro par an d’ici à 2037 pour que les routes restent praticables, selon le rapport.

"Un pont par jour disparaît de la liste des ponts sécurisés". Le tableau est particulièrement inquiétant sur l’état des ponts. "En France, un pont par jour disparaît de la liste des ponts sécurisés", indique dans les colonnes du JDD Christian Tridon, membre du syndicat des entrepreneurs spécialistes de réparation et de renforcement des structures. 

"Plus on tarde à investir, plus les investissements seront importants." Le rapport a le mérite d’une "prise de conscience des pouvoirs publics", estime Hervé Maurey, sénateur centriste de l’Eure et président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable. "Plus on tarde à investir, plus les investissements seront importants", pointe-t-il. Reste à savoir quelle sera la politique de l’État en la matière, en période de baisse des dotations aux collectivités locales, qui assurent l’entretien des routes.