Deux enfants ont été violemment percutés vendredi soir par un homme à moto qui s'adonnait à un rodéo urbain à Pontoise. 1:51
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Mathieu Priore, édité par Laura Laplaud , modifié à
Deux enfants ont été violemment percutés vendredi soir par un homme à moto qui s'adonnait à un rodéo urbain à Pontoise. L'individu, qui s'est présenté au commissariat le lendemain et a reconnu les faits, sera présenté dans la journée devant le parquet de Pontoise. Ce drame met encore une fois en avant les dangers de cette pratique.

Deux enfants de 10 et 11 ans, qui jouaient devant chez eux, ont été violemment percutés vendredi soir par une moto lors d'un rodéo urbain à Pontoise dans le Val-d'Oise. Le conducteur de l'engin, un jeune homme de 18 ans, s'est rendu au commissariat le lendemain et a reconnu les faits. Il sera ce lundi présenté devant le parquet de Pontoise. Ce phénomène, de plus en plus répandu, depuis début avril, 534 interventions ont été recensées pour rodéo urbain dans ce département, inquiète les autorités.

"Un sentiment de révolte"

La fillette, dont le pronostic vital est engagé, présente "un traumatisme crânien". "Ma fille était par terre, allongée, je n'arrivas pas à respirer, j'ai pensé qu'elle était morte, son cerveau était vraiment touchée, ils l'ont mis dans un coma artificiel", raconte émue sa mère. "Ils viennent toujours là où les enfants jouent pour faire des bêtises avec les motos, c'est pas le lieu pour courir à moto, j'en peux plus, j'ai mal, je voudrais juste justice pour ma fille", poursuit-elle, en pleurs.

Le petit garçon souffre lui de plusieurs fractures. Ce drame met une fois encore en avant les dangers que représentent ces rodéos urbains. "C'est un sentiment de révolte. On commence à avoir des débordements et j'ai peur que ces deux enfants ne soient que le début. Il faut revenir aux fondamentaux : une faute, une punition", lance François Daoust, adjoint à la sécurité de la mairie Pontoise, exaspéré.

"La foudre risque de tomber sur eux"

L'inquiétude se fait aussi ressentir du côté des forces de l'ordre. "Aujourd'hui, la peine prévue au code pénal est un an d'emprisonnement, sauf qu'elle n'est jamais décernée à l'encontre de ces délinquants", regrette François Bersani, porte-parole du syndicat Unité SGP Police Île-de-France, qui demande lui plus de sévérité.

"Il doit y avoir un choc ! Il faut expliquer aux délinquants qui continueraient de se prêter à ce délit, que la foudre risque de tomber sur eux et la foudre, c'est la certitude de la sanction", poursuit-il. François Bersani recommande la mise en place de caméras de surveillance supplémentaires et de la destruction, systématique, des véhicules utilisés pendant les rodéos.