"Nous sommes plus que surpris, nous sommes stupéfaits", déplore Rodolphe Delord, le président de l’association française des parcs zoologiques. 1:18
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Jean-Jacques Héry, avec A.H.
Les professionnels des parcs aquatiques s'inquiètent après la parution d'un arrêté ministériel interdisant la reproduction des dauphins en captivité.
INTERVIEW

Les parcs aquatiques sont-ils condamnés à disparaître ? Un nouvel arrêté interministériel, destiné à améliorer le bien-être des cétacés, vient d'être publié au Journal Officiel. Il comporte une disposition qui a été rajoutée à la toute dernière minute par la ministre de l'Environnement Ségolène Royal : la reproduction des dauphins en captivité est interdite. À l'origine, cette mesure ne devait concerner que les orques.

"Tout est remis en cause". "Nous sommes plus que surpris, nous sommes stupéfaits. Nous avons travaillé depuis deux ans à l'élaboration d'un arrêté de très haut niveau avec les techniciens du ministère de l'Environnement. Cet arrêté allait vraiment dans le bon sens, dans l'amélioration des conditions d'hébergement des grands dauphins, en vue de leur conservation, de l'éducation du public et de la recherche. Et là, tout est remis en cause", déplore Rodolphe Delord, le président de l’association française des parcs zoologiques.

Castrer les dauphins ? L'interdiction de la reproduction des dauphins en captivité signifie qu'à terme, les parcs comme le Marineland d'Antibes ne pourront plus exister. "Nous ne comprenons pas comment vont faire les établissements qui hébergent des dauphins : ils vont les castrer ? Les stériliser ? Les séparer ?", s'interroge Rodolphe Delord. "Nous ne savons pas ce que vont devenir les professionnels, mais surtout les passionnés qui s'occupent de ces animaux au quotidien, les soigneurs, les vétérinaires…"