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Louise Sallé / Crédit photo : Frederic Dides / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Ce vendredi matin, Gabriel Attal était en visite dans une école de Torcy, en Seine-et-Marne, au sein d'un établissement scolaire qui expérimente la prérentrée. Une mesure qu'Emmanuel Macron souhaiterait mettre en place partout. Si le ministre de l'Éducation nationale est confiant pour généraliser ces "stages de réussite", les parents d'élèves craignent une forme de stigmatisation.

Gabriel Attal, fraîchement nommé à l'Éducation, était en visite dans une école à Torcy, en Seine-et-Marne, ce vendredi matin. Un établissement scolaire qui expérimente déjà la prérentrée. Emmanuel Macron souhaite l'appliquer partout pour les élèves en difficulté. À Torcy, cela fonctionne sur la base du volontariat pour les professeurs et les élèves.

Dans cette école, le dispositif plaît aux enseignants, élèves et parents qui ont accueilli le ministre ce vendredi matin. Mais ce stage est organisé à petite échelle puisque dans cette école de 130 enfants, seuls une dizaine y participent. Certains parents craignent aussi que si cette rentrée anticipée ne cible que les élèves en difficulté, cela risque de les stigmatiser.

Certains parents d'élèves craignent une forme de stigmatisation

"Un enfant à qui on dit 'tu vas rentrer une semaine ou deux semaines avant tes copains parce que tu es en difficulté', entre lui et ses copains, ce ne sera pas une bonne chose", estime Toura, papa d'un élève qui est rentré en sixième. "Les élèves vont finir par se moquer de lui. Il faudrait que les enfants en difficulté soient ciblés mais qu'on les mélange avec d'autres enfants, des volontaires. Comme ça, on ne saurait pas qui est en difficulté."

Il faudrait aussi beaucoup d'enseignants disponibles. Mais Gabriel Attal est confiant pour généraliser partout ces "stages de réussite". "Vacances ne doit pas rimer avec perte de chances. Et pour beaucoup d'élèves, il faut davantage d'école", explique le ministre de l'Éducation. "C'est le sens des stages de réussite qui se sont déployés ces dernières années. Aujourd'hui, c'est 300.000 élèves sur l'année qui y participent. Il y a des enseignants qui sont volontaires. Les enseignants ont une conscience absolue de la nécessité d'être présents pour leurs élèves."

Cette mission d'enseignement entrerait dans le cadre du Pacte qui permet aux profs une rémunération en échange d'heures supplémentaires. Assurer ce stage représente une prime de 1.250 euros bruts par an.