Région Île-de-France : la gauche dénonce "l'enterrement du logement social"

Des logements sociaux. Image d'illustration.
Des logements sociaux. Image d'illustration. © GERARD JULIEN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La majorité de droite a décidé la fin des subventions pour les logements sociaux dans les communes en comportant déjà 30%, une mesure "anti-ghettos" pour LR.

L'opposition de gauche a dénoncé jeudi soir "l'enterrement du logement social" mis en place, selon elle, par le Conseil régional d’Île-de-France présidé par Valérie Pécresse (LR). La majorité de droite venait d'adopter de nouvelles mesures affirmant au contraire faire "pas moins, mais mieux".

"Une guerre" contre "les demandeurs de logements".  "Ce soir, nous enterrons le logement social en Île-de-France", a lancé Gilbert Cuzou (PS). "C'est bien la guerre que vous déclarez au logement social, à ses locataires, aux maires engagés dans la construction, et aux 630.000 demandeurs de logements" de la région, a renchéri Céline Malaisé pour le Front de Gauche.

Une mesure "anti-ghettos" pour LR. La nouvelle majorité régionale, en séance plénière jusqu'à vendredi pour voter son budget, a décidé de mettre fin au financement des logements sociaux pour les plus modestes (PLAI, dit logements "très sociaux") dans les communes qui ont déjà 30% de logements PLAI et PLUS (logements sociaux pour les ménages modestes). "Nous voulons poursuivre le logement social, pas moins mais mieux, en le répartissant différemment sur le territoire. Cela passe par des mesure anti-ghettos et par une plus grand incitation à la mixité", a affirmé Geoffroy Didier (LR), vice-président au Logement. La fin de ce financement était une promesse de campagne de Valérie Pécresse, au nom de la mixité sociale.

Logements pour classes moyennes subventionnés. Le budget en faveur du logement social (sur un budget logement total de 110 millions) s'élève ainsi à un peu plus de 70 millions d'euros (26,7 millions d'euros pour le programme PLAI et 35 pour les logements PLUS). La région recommence en revanche à subventionner, à hauteur de 10 millions d'euros, les logements PLS pour les classes moyennes. La région prépare par ailleurs un prêt à taux zéro régional, complémentaire à celui mis en place par l'Etat.