Réforme des rythmes scolaires : cette mairie qui a fait le choix du retour à la semaine de quatre jours

Les élèves de l'école d'Achiet le Grand n'auront plus école le mercredi
Les élèves de l'école d'Achiet le Grand n'auront plus école le mercredi © PATRICK KOVARIK / AFP
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Kévin Thuilliez avec M.R.
Face au coût de 25.000 euros par an pour 130 enfants, la mairie d'Achiet-le-Grand a choisi de retourner à la semaine de quatre jours d'école à la rentrée 2017.

À la rentrée 2017, environ un tiers des écoles a choisi de repasser à la semaine de quatre jours. Une marche arrière permise par un décret du ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. Parmi les académies concentrant le plus de communes qui ont fait ce choix, celle du Nord-Pas-de-Calais (57%). C'est d'ailleurs le cas de la mairie du village d'Achiet-le-Grand, entre Arras et Bapaume (Pas-de-Calais).

25.000 euros de dépenses pour 130 enfants. Le Conseil municipal de cette ville de 1.020 habitants n'a pas hésité longtemps. Dès fin juin, il a adopté à l'unanimité le retour à la semaine de quatre jours. Car si, sur le fond, il approuve la réforme des rythmes scolaires, le maire de la ville a vite fait les comptes ; avec un coût de 25.000 euros par an pour 130 enfants, le village ne pouvait plus financer ces activités périscolaires.

"Il fallait des moyens pour faire ça", assure Bernard De Reu au micro d'Europe 1. "Nous, on s'est débrouillés quand même, on a pris un peu n'importe qui pour s'occuper des enfants. Mais c'est à l'Éducation nationale de faire ce travail. Ça n'a pas été réfléchi. C'est comme si demain vous achetez une voiture et puis vous vous apercevez que vous ne pouvez pas mettre de gasoil dedans, que vous n'avez pas les moyens."

Un grand flou pour les parents d'élèves. Quatre jours d'école par semaine, c'est également le choix des parents d'élèves qui ont été consultés par la mairie. Mais à l'approche de la rentrée, certains s'inquiètent. Une mère de deux enfants ne sait toujours pas comment elle va faire garder ses enfants le mercredi. "C'est un peu inquiétant mais en même temps, on est devant le fait accompli", explique-t-elle. "C'est le flou, on verra. Il y a les nounous et on espère que la garderie suive derrière. Mais on ne sait pas ce qui va se passer."

Des "NAP" (nouvelles activités périscolaires) à l'atelier payant. Le maire a choisi de ne pas abandonner complètement les activités périscolaires : un atelier sera proposé le mercredi matin. Mais désormais, cette activité sera payante, aux alentours de cinq euros par mois.