Les enseignants se mettent en grève : 55% de grévistes attendus dans toute la France. 1:31
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avec Virginie Salmen et AFP , modifié à
À peine une école sur trois devrait pouvoir assurer un service minimal d'accueil ce jeudi. Le taux de grévistes dans les écoles est attendu à 55% pour l'ensemble de la France et 78% sur Paris, d'après le ministre de l'Education national, Jean-Michel Blanquer.

Le mouvement de grève du 5 décembre s'annonce très suivi dans les écoles, notamment en région parisienne. Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a déclaré mercredi lors d'un point presse s'attendre à un taux de grévistes de 55% dans les écoles jeudi en France dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, avec un pic de 78% de grévistes prévu à Paris.

Combien d'écoles seront-elles fermées ? 

"D'après nos estimations, environ 30% des écoles pourront assurer" un service minimal d'accueil, "pour le reste, ça dépend de ce que les communes sont en mesure de faire au cas par cas", a précisé le ministre de l'Education. Selon le Snuipp-FSU (premier syndicat du primaire), près de 70% des enseignants se sont déclarés en grève pour jeudi et 40% des écoles seront fermées.

A Paris, de nombreuses écoles seront totalement fermées jeudi, sans qu'un accueil ne soit proposé par les services de la ville. La mairie a annoncé que seules 246 écoles seront ouvertes sur 652 au total. 

Quid des collèges et des lycées ?  

Dans toute la France, dans le second degré (collèges et lycées), le ministère s'attend à un taux de grévistes d'environ 50%. Dans les collèges-lycées, le Snes-FSU (premier syndicat du secondaire) prévoit, lui, environ 60% de grévistes. Seuls quelques rares établissements devraient, toutefois, être fermés.  

Pourquoi les enseignants et le personnel de l'Education nationale font-ils grève ?

La plupart des syndicats enseignants ont appelé les quelque 900.000 enseignants à la grève. En cause : la réforme des retraites, qui pourrait pénaliser la profession si elle ne s'accompagne pas de revalorisations salariales. Des simulations ont circulé ces dernières semaines, agitant la menace de pertes pouvant aller jusqu'à 900 euros par mois.

"Un certain nombre de fonctionnaires souhaitent faire entendre un message, il l'est déjà, c'est pour ça que j'ai adressé une lettre aux professeurs pour expliquer qu'il n'y aurait pas de baisse des pensions", grâce à une hausse envisagée des rémunérations, a insisté mercredi Jean-Michel Blanquer.