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Jihane Bergaoui, édité par Aurélie Dupuy
Avec un milliard de promesses de dons pour reconstruire l'édifice, des initiatives originales émergent, en même temps que l'hypothèse d'une redistribution du surplus.
REPORTAGE

Un peu plus de dix jours après l'incendie de Notre-Dame, l'élan de solidarité ne faiblit pas. Entre les dons de grands mécènes et les collectes auprès de particuliers, l'argent afflue pour la reconstruction du monument parisien. Mais des voix s'élèvent pour critiquer une surenchère de communication et de dons aux dépens notamment de l'urgence sociale. Pourtant, partout en France, les initiatives, des plus conventionnelles aux plus originales continuent de fleurir pour apporter leur contribution à Notre-Dame.

"À ma façon, j'ai participé"

Dans la Sarthe, par exemple, ce sont les rillettes qui viennent au secours de Notre-Dame ! Chez un couple de bouchers du département, à chaque pot vendu dans le magasin, c’est un euro symbolique qui est reversé pour la cathédrale. Magalie Brière voulait aider à sa manière à la reconstruction : "J'ai fait une petite caisse et il y avait 341 euros. Ce ne sont pas les millions que les grosses entreprises ont donnés mais, à ma façon, j'ai participé. Maintenant, quand j'irai, je me dirai 'il y a peut-être un petit truc à moi'", se réjouit la commerçante.

En dix jours, la Fondation du patrimoine a déjà récolté plus de 22 millions de dons rien que pour les particuliers. Et les initiatives solidaires se poursuivent. Autre exemple, ce week-end : l'ensemble des recettes des entrées du Pont du Gard seront reversées à la cathédrale. Sébastien Arnaux, directeur général du site explique la démarche : "Ça va dépendre du monde mais ça représente de 30.000 à 40.000 euros. Étant gestionnaire d'un bien inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité, on s'est dit 'Notre-Dame appartient à l'Humanité', donc il faut que l'on soit solidaire de cette reconstruction."

Une partie des dons redistribués ?

Entre les dons de particuliers et de grands mécènes, l'ensemble des promesses approcherait d’ores et déjà le milliard d'euros. Or, selon plusieurs estimations, le montant total des travaux ne devrait pas dépasser 700 millions d'euros. Certains se demandent pourquoi ne pas redistribuer l'éventuel surplus aux autres cathédrales et églises en péril.