Bernadette Groison 5:00
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La secrétaire générale de la FSU Bernadette Groison a dénoncé mardi sur Europe 1 la publication d’un rapport qui "laisse penser que les fonctionnaires ne feraient pas leur travail". 
INTERVIEW

310.000 fonctionnaires travaillent moins de 35 heures par semaine, dont 190.000 ne justifient pas ce temps de travail réduit, selon un rapport de l’Inspection générale des finances. Pour la secrétaire générale de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU), la publication de ce rapport, remis il y a un mois au gouvernement et dévoilé mardi par Le Figaro, tombe à une échéance favorable pour le gouvernement.

"Je trouve quand même que ce rapport tombe un peu trop bien pour le gouvernement, à la veille d’un Conseil des ministres où va être présenté le projet de loi sur la fonction publique, contesté par l’ensemble des organisations syndicales. La ficelle est un peu grosse", condamne Bernadette Groison sur Europe 1.

"Il ne faut pas tromper l’opinion"

"Peut-être qu’on a un certain nombre de fonctionnaires qui ne seraient pas aux 35 heures, mais si tel est le cas - cela peut se produire et on peut en connaître les raisons -, c’est dans un cadre réglementaire. Il ne faut pas tromper l’opinion : l’État a décidé à un moment qu’un certain nombre de fonctionnaires pouvaient travailler un peu moins mais certainement en contrepartie de conditions de travail plus difficiles ou différentes", met en avant la représentante du premier syndicat de la fonction publique d’Etat, au micro de Matthieu Belliard.

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"Alors que le gouvernement veut supprimer 120.000 postes de fonctionnaires (dans son projet de loi, ndlr), comme par magie, il met en pâture à l’opinion un rapport qui laisse penser que les agents ne feraient pas leur travail et que c’est là qu’on va pouvoir gagner les fameux postes qu’il s’apprête à supprimer", dénonce encore Bernadette Groison. Dans son projet de réforme de la fonction publique, l’exécutif vise en effet une réduction des effectifs de 120.000 postes d’ici 2022.