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Jean-Jacques Héry, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Dimanche, sur Europe 1, l'avocate d'une quarantaine de familles françaises dont les enfants et petits-enfants sont détenus en Syrie, a réagi à l'hypothèse émise par la ministre de la Justice de les rapatrier.

Un rapatriement des jihadistes français détenus par les Kurdes en Syrie, c'est l'hypothèse évoquée samedi par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. "S'il n'est plus possible de les juger sur place, je ne vois pas d'autre solution que de rapatrier ces gens en France. Tout combattant terroriste qui serait rapatrié serait judiciarisé comme nous l'avons toujours fait", a-t-elle dit dans Libération.

 

La ministre de la justice pointe notamment du doigt le danger d'évaporation des jihadistes dans la nature. Marie Dosé, avocate et conseil d'une quarantaine de familles françaises dont les enfants et les petits-enfants sont détenus en Syrie, plaide depuis longtemps pour cette initiative. Elle a réagi au micro d'Europe 1 : "Il est temps que ce gouvernement retrouve la raison. Il n'y a pas d’autres solutions que le rapatriement puisque l’Irak a dit qu’elle n’était pas une poubelle à jihadistes et qu’elle ne jugera pas nos ressortissants."

Impossible de mettre en place un tribunal pénal international

L'avocate précise : "Le tribunal pénal international ne pourra jamais être mis en place dans une zone aussi fragile et aussi instable et pendant ce temps, Bachar el-Assad avance. L’Etat islamique attend à proximité des camps pour récupérer ces femmes et ces enfants pour en faire des enfants soldats. La réalité, c’est que l’on est en train de fabriquer du terrorisme en les laissant là-bas."

Pour Marie Dosé, il n'y a qu'une solution envisageable donc : le rapatriement. D'autant que les femmes détenues en Syrie sont "judiciarisées en France et sous le coup d'un mandat d'arrêt international d'un juge antiterroriste français". Elle conclut : "Tout ces gamins sont innocents, ce sont des victimes de guerre."