Racisme et maltraitances au tribunal de Paris : sanctions pour quatre policiers

Quatre policiers ont été sanctionnés.
Quatre policiers ont été sanctionnés. © AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Trois policiers accusés de mauvais traitements, injures ou racisme envers des détenus ont été sanctionnés. Un autre policier pourrait encore être sanctionné pour ces comportements répréhensibles. Le brigadier-chef Amar Benmohamed qui a raconté ces faits au média "Streetpress" a lui aussi reçu un avertissement pour avoir "manqué au devoir d'obéissance". 

Trois policiers mis en cause pour mauvais traitements, injures ou racisme envers des détenus ont été sanctionnés. Cela fait suite au récit par le brigadier-chef Amar Benmohamed, en juillet 2020, au média Streetpress de comportements abusifs à l'encontre des détenus du dépôt du tribunal de Paris. Des avertissements et blâmes ont été notifiés aux trois premiers fonctionnaires, a détaillé cette même source, sans préciser la date de notification. Une exclusion temporaire de fonctions de trois jours a été proposée contre un quatrième policier mis en cause, passé en conseil de discipline.

Un avertissement également pour Amar Benmohamed

A la suite de ses collègues, un quatrième policier pourrait ainsi être sanctionné prochainement, a-t-on appris mercredi de source policière. la proposition doit être transmise par la préfecture de police à la Direction générale de la police nationale, qui décide de la valider ou non. A ce jour, la sanction n'a pas encore été notifiée à l'agent, selon la même source. Ces punitions constituent des sanctions disciplinaires du premier groupe, les plus basses dans la fonction publique. L'exclusion et le blâme sont inscrits pendant trois ans au dossier de l'agent, l'avertissement ne fait l'objet d'aucune mention.

Amar Benmohamed a lui aussi écopé lundi d'un avertissement. Il lui est reproché d'avoir "manqué au devoir d'obéissance", notamment en ne rédigeant pas assez vite un rapport à sa hiérarchie sur les comportements qu'il dénonçait. "Le préfet de police a suivi les préconisations de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) en proposant qu'un avertissement [lui] soit notifié, pour n'avoir pas rédigé immédiatement, comme cela lui avait été demandé à plusieurs reprises par sa hiérarchie, un rapport relatif aux dysfonctionnements et comportements inappropriés qu'il avait constatés", a expliqué mercredi la préfecture.