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William Molinié / Crédit photo : MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Si la FNSEA assure que l'objectif n'est pas d'ennuyer les Français, mais bien de mettre la pression sur le gouvernement, plusieurs tracteurs se dirigent tout de même vers Paris et le marché de Rungis avec la ferme intention de bloquer la circulation. Les 15.000 membres des forces de l'ordre déployées doivent se plier à plusieurs consignes.

Détecter les cortèges de tracteurs et rendre compte, en temps réel, à leur état-major, un nombre de véhicules, leur position et la direction empruntée. Voici l'unique mission confiée, pour l'instant, aux policiers et gendarmes alors que de nombreux agriculteurs convergent vers Paris et le marché de Rungis qu'ils souhaitent bloquer. 

De premières unités de forces mobiles ont été déployés depuis 4h ce lundi matin, notamment sur le péage de l'A106, en amont de Rungis, où les agriculteurs comptent se rendre. La consigne est de ne pas laisser entrer les tracteurs dans la zone de ce marché d'intérêt national.

Interdiction formelle de rentrer dans Paris intra-muros

Des itinéraires de délestage ont été définis et si les agriculteurs décident de se rendre jusque sur le périphérique parisien, les policiers doivent s'assurer qu'au moins une file de circulation reste accessible aux voitures et que les tracteurs n'entrent pas dans Paris intra-muros.

Si tel était le cas, cela signifierait que le dispositif défensif des forces de l'ordre aurait été dépassé, ce qui conduirait les policiers à entrer dans une nouvelle phase : celle du rétablissement de l'ordre. Toutefois, il s'agirait nécessairement d'une décision prise au niveau politique, avec plusieurs outils mis à disposition des forces de l'ordre, allant de la simple amende pour entrave à la liberté de circulation jusqu'à l'interpellation et la confiscation du véhicule, si d'aventure un agriculteur tenterait de forcer un barrage.