Quand le "grand débat national" s'invite au bistrot : "C'est le lieu d'échange par excellence"

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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Grégoire Duhourcau , modifié à

La gérante d'un bar de Saint-Prest, une petite commune en Eure-et-Loir, a organisé un débat citoyen, samedi soir. "Il faut en refaire", clame-t-elle sur Europe 1.

Depuis bientôt un mois, le "grand débat national" s'invite chez les Français. Et samedi soir, c'était dans un bar ! Un débat citoyen organisé à Saint-Prest, une commune de 2.100 habitants dans les environs de Chartres, en Eure-et-Loir. 

Les services publics au menu des discussions. Chez Nath et Lolo, on a baissé le rideau pour laisser la parole à la vingtaine de personnes présentes, clients ou non du bistrot. Sur les tables, pas d'alcool mais plutôt de l'eau gazeuse, du jus d'orange et des chips. Et ce sont les services publics qui alimentent les discussions. La désertification médicale, les fermetures de classes ou le nombre de fonctionnaires font partie des sujets évoqués. 

Les échanges se font entre des "gilets jaunes" et Guillaume Kasbarian, le député LREM local, présents dans la salle. Et à la sortie, beaucoup de questions restent en suspens. "Ce soir, on a entendu beaucoup de choses de ce qui ne va pas, mais on n'a pas entendu beaucoup de propositions. Les questions, on se les est tous posées à un moment ou un autre, maintenant quelles vont être les propositions demain ? C'est ça qui m'intéresse", confie Stéphane au micro d'Europe 1.

"Il faut en refaire." Malgré tout, derrière le comptoir, Nathalie la patronne du bar-tabac qui est à l'origine de ce débat, est satisfaite : "Je crois que c'est plus convivial parce que c'est le lieu d'échange par excellence, donc le bistrot, c'est ça. Je crois qu'ils se sont exprimés, ils ont débattu, il y en a qui sont d'accord, pas d'accord, mais tout dans le respect. Des idées pertinentes sont ressorties. C'est le lieu d'échanges, il faut en refaire !"

La gérante prend des notes et s’engage à les retranscrire sur la plateforme internet du "grand débat national", avant d’organiser de nouvelles réunions dans son bar les trois prochaines semaines.