Quand la France envoyait les chats Félix et Félicette dans l’espace

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On le sait peu mais plusieurs années avant les premiers pas de l'homme sur la Lune, la France envoyait des chats en orbite autour de la Terre : Félix et Félicette. Thomas Pesquet vous raconte ces aventures dans "Au cœur de l'histoire". 
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Il y a presque cinquante ans jour pour jour, le 20 juillet 1969, Neil Armstrong devenait le premier homme à poser un pied sur la Lune. Un événement historique suivi en direct par des millions de téléspectateurs. Mais avant d'envoyer des hommes dans l'espace, les scientifiques ont d'abord tenté l'expérience avec des animaux. L'idée était de choisir des espèces ayant des similitudes physiologiques avec l'homme afin de tester leur résistance lors de vols orbitaux.

Félix lancé en 1963

"Aujourd'hui, on sait ce qu'il faut faire pour envoyer un être humain dans l'espace mais à l'époque on n'en avait aucune idée", rappelle l'astronaute Thomas Pesquet. Après l'envoie de rats par la Russie et les Etats-Unis, des chats sont envoyés en orbite autour de la terre. L'un des premiers à effectuer un tel voyage se nomme Félix. En 1963, il est lancé par la France. 

"Apparemment, l'opération s'est bien déroulée. Un électroencéphalogramme a été transmis et pour Félix l'impression d'apesanteur n'a peut être pas été totalement une nouveauté", confiait un commentateur de l'époque. "Le chat doit être en effet un de ceux qui, au cours des bons qu'ils effectuent journellement, ont le plus l'occasion au naturel de connaître de très courtes périodes d'apesanteur."

Félicette, la première chatte à être allée dans l'espace et à en être revenue

Après Felix, vient le tour de Félicette en 1964. Elle est la première chatte à être allée dans l'espace et à en être revenue contrairement à la chienne lancée par l'Union soviétique, Laïka. Le canidé avait été lancé en orbite en 1957 mais n'en est jamais revenu car aucune solution de retour n'avait été prévue par l'Union soviétique.

"Sans vouloir être cynique, je pense qu'on voulait aussi récupérer Félicette pour étudier in situ les effets du vol spatial. De la même manière, on préfère récupérer les astronautes également pour des raisons scientifiques et non simplement par bonté d'âme", estime Thomas Pesquet qui ajoute ne pas savoir ce qu'est devenue Félicette à la suite de son vol.