"Purge" contre les policiers : l'étudiant à l'origine de l'appel veut porter plainte

Pour le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, l'initiative du jeune homme a été un "appel au meurtre".
Pour le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, l'initiative du jeune homme a été un "appel au meurtre". © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Cet étudiant estime "injustes et disproportionnés" les poursuites lancées contre lui après sa "très mauvaise blague".

L'étudiant isérois de 19 ans, qui avait appelé sur les réseaux sociaux à une "purge" des policiers le soir d'Halloween, souhaite porter plainte contre le ministre de l'Intérieur, estimant "injustes et disproportionnés" les poursuites lancées contre lui après sa "très mauvaise blague".

"Excessivement pointé du doigt". Christophe Castaner avait en effet annoncé le 29 octobre sur Twitter le dépôt d'une plainte en vue de poursuites judiciaires, qualifiant l'initiative du jeune homme "d'appel au meurtre". "L'intention de cette plainte, je la confirme. Par contre, je n'ai pas encore trouvé la qualification qui me permettrait de satisfaire la volonté déterminée de mon client", a annoncé jeudi son avocat Ronald Gallo, confirmant une information de France Bleu Isère. "Il estime qu'il a été excessivement pointé du doigt et que si le ministre n'avait pas pris cette initiative, il n'est pas sûr qu'il eût été traité de cette manière sur le plan public et mis au pilori comme il le ressent", a-t-il ajouté. 

Jugé le 28 novembre. L'étudiant à l'origine du premier message devenu viral doit être jugé le 28 novembre pour "provocation, non suivie d'effet, au crime ou délit", après son appel à la "purge" le mercredi 31 octobre, soir d'Halloween. Il avait évoqué de son côté "une énorme blague".

"La purge, ce n'est pas une blague". "Halloween doit rester une fête. La purge, ce n'est pas une blague", avait répondu par la suite Christophe Castaner qui avait demandé aux préfets "une mobilisation renforcée" des forces de l'ordre pour les festivités.

Selon le ministère de l'Intérieur, 116 interpellations ont eu lieu dans la soirée du 31 octobre "qui ont donné lieu à 82 gardes à vue".