Producteur tabassé : le quatrième policier mis en cause a été mis en examen

Le policier a été placé sous contrôle judiciaire. Photo d'illustration.
Le policier a été placé sous contrôle judiciaire. Photo d'illustration. © AFP
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avec AFP , modifié à
Ce policier est soupçonné d'avoir jeté une grenade lacrymogène dans le studio où se sont déroulées les violences contre Michel Zecler. Il a été placé sous contrôle judiciaire. 

Le quatrième policier mis en cause dans les violences contre le producteur Michel Zecler a été mis en examen notamment pour "violences volontaires" par personne dépositaire de l'autorité publique (PDAP) et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé une source judiciaire à l'AFP vers 21h30. Les réquisitions du parquet de Paris ont donc été suivies pour cet agent, soupçonné d'avoir jeté une grenade lacrymogène dans le studio.

Plus tôt dans la journée, le parquet de Paris avait réclamé la mise en examen des trois policiers soupçonnés d'être impliqués dans le tabassage de Michel Zecler et leur placement en détention provisoire. L'enquête est désormais confiée à un juge d'instruction, a expliqué le procureur de la République de Paris Rémy Heitz. Le magistrat instructeur doit décider s'il suit l'ensemble des réquisitions du parquet. 

Les principaux mis en cause nient tout propos raciste

Placer les trois agents soupçonnés d'avoir infligé une pluie de coups au producteur doit permettre "d'éviter un risque de concertation" entre eux "ou de pressions sur les témoins", a argué Rémy Heitz. Le parquet réclame leur mise en examen pour "violences volontaires" par personne dépositaire de l'autorité publique (PDAP) avec plusieurs circonstances aggravantes dont "des propos à caractère raciste" ainsi que pour "faux en écriture publique par PDAP", un crime passible des assises. 

En garde à vue face à l'IGPN, les trois principaux mis en cause ont fini "par admettre que les coups portés n'étaient pas justifiés et qu'ils avaient agi principalement sous l'effet de la peur", a rapporté le procureur. Ils ont invoqué "la panique" provoquée par le sentiment d'être coincés dans l'entrée du studio de musique de Michel Zecler, qui se débattait selon eux.

Ils ont en revanche nié "avoir tenu des propos racistes" alors que Michel Zecler a expliqué qu'ils l'avaient traité de "sale nègre" ce qui a été "corroboré par l'un des jeunes" présent derrière la porte du sas. Ils réfutent également "le caractère mensonger du procès-verbal".