Les proches de Cédric Chouviat sont ressortis déçus de leur entretien avec le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. 1:50
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Victor Dhollande, édité par Ugo Pascolo avec AFP , modifié à
Reçus ce mardi par Christophe Castaner, les proches de Cédric Chouviat, ce livreur mort à Paris le 5 janvier dernier après son interpellation, sont ressortis déçus de leur entretien avec le ministre de l'Intérieur. Estimant n'avoir eu "aucune réponse concrète", ils affirment que "monsieur Castaner à les mains liés par les syndicats de police", et espèrent que les quatre policiers mis en cause seront jugés aux assises. 

Alors qu'Emmanuel Macron a demandé ce mardi au gouvernement "des propositions claires pour améliorer la déontologie" des forces de l'ordre, confrontées à de nouvelles accusations de violence, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner recevait la famille de Cédric Chouviat, ce livreur mort à Paris le 5 janvier dernier des suites d'une asphyxie consécutive à une fracture du larynx, après son interpellation par des policiers. Alors qu'ils réclament toujours la suspension des quatre policiers incriminés, ils sont ressortis déçus de leur entretien place Beauvau. 

"Ce ne sont plus des arrestations, ce sont des combats"

"Ça c'est bien passé mais on n'a pas de réponses concrètes", résume au micro d'Europe 1 le père de la victime à la sortie de l'entretien avec le ministre. "S'il y a une nouvelle arrestation, ce sera toujours avec le même combat, parce que moi j'appelle ça comme ça : ce ne sont plus des arrestations, ce sont des combats". "Tout ministre qu'est monsieur Castaner, on sait bien qu'il a les mains liées par les syndicats de police", lâche de son côté la mère. "Personnellement il ne pourra rien faire, donc on attend la justice. J'espère qu'ils seront jugés aux assises, je n'attends que ça et je n’arrêtai pas tant qu'ils n'y sont pas", affirme-t-elle.

Le ministre "n'a pris aucune décision", notamment la demande de suspension des fonctionnaires de police impliqués dans le décès de Cédric Chouviat mais également l'interdiction, éventuellement un moratoire, des techniques d'immobilisation qui ont conduit à son décès, à savoir le plaquage ventral et la clé d'étranglement, a affirmé de son côté l'un des avocats de la famille, Arié Alimi. Selon William Bourdon, un autre avocat de la famille, le ministre a toutefois annoncé "une mise à l'étude des techniques policières incriminées" avec la participation "de la société civile, des ONG et des avocats".