Prise d'otages dans l'Aude : la justice antiterroriste saisie

tribunal correctionnel paris 1280
L'enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste, entre autres des chefs d'"assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste". Image d'illustration. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
La gendarmerie a précisé qu'une à deux personnes avaient été touchées par balles dans cette prise d'otages en cours à Trèbes, vendredi, depuis la fin de matinée.

Le parquet antiterroriste s'est saisi vendredi de l'enquête sur la prise d'otages en cours dans un supermarché de Trèbes dans l'Aude, a-t-il indiqué. D'après un témoin sur place, le tireur aurait crié "Allah Akbar". L'enquête a été ouverte des chefs d'"assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste", "séquestrations" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a précisé le parquet. Cette enquête a été confiée à la Sous-direction antiterroriste (Sdat), à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Direction interrégionale de la police judiciaire de Montpellier, a-t-il ajouté. "Toutes les informations dont nous disposons laissent penser qu'il s'agirait d'une acte terroriste", a indiqué le Premier ministre, Edouard Philippe.

Un CRS blessé. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme "a pénétré vers 11h15 dans ce supermarché Super U et des coups de feu ont été entendus", d'après une source du dossier. La gendarmerie a précisé qu'une à deux personnes avaient été touchées par balles. Peu avant, un CRS avait été blessé par balle à Carcassonne, à une dizaine de kilomètres de Trèbes. 

"Une situation sérieuse", prévient Philippe. Le Premier ministre Édouard Philippe a jugé vendredi la "situation sérieuse", lors d'un déplacement à Mulhouse. Près de Carcassonne, "un homme serait retranché dans un supermarché, probablement avec des otages" et "une opération des forces de l'ordre est en cours", a déclaré le chef du gouvernement lors de ce déplacement consacré à la politique de la ville. "C'est une situation sérieuse", a souligné Edouard Philippe qui a précisé quelques minutes plus tard qu'il écourtait son déplacement pour rentrer à Paris.