Pris à partie, un policier sort son arme sur les Champs-Élysées : "Nous servons de défouloir aux 'gilets jaunes'", plaide le délégué national UNSA Police

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© Capture Twitter @ClementLanot
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Alain Acco, édité par Romain David , modifié à
Interrogé par Europe 1, Christophe Coumel, le délégué national UNSA Police a estimé que le policier qui a brièvement tenu en joug des gilets jaunes en marge de la mobilisation parisienne a agi en état de légitime défense.

"L'acte" 6 du mouvement des "gilets jaunes" a réuni 38.600 personnes dans toute la France, contre 66.000 samedi dernier. Si, globalement, la journée a été marquée par un peu moins de tension, des heurts sont tout de même survenus, notamment en fin d'après-midi à Paris, entre les forces de l'ordre et les manifestants.  

Une vidéo polémique. Ainsi, au niveau des Champs-Elysées, des motards de la compagnie de sécurisation et d'intervention ont été violemment pris à partie par des manifestants. La scène, filmée et partagée de nombreuses fois sur les réseaux sociaux, montre l'un des policiers sortir son arme de service. Interrogé sur ces images par Europe 1, Christophe Coumel, délégué national UNSA Police, a tenu à saluer le sang froid de cet agent. "Notre collègue a sorti une arme, parce qu'il était déjà en état de légitime défense", plaide-t-il.

Un risque de "lynchage". "Nous servons de défouloir aux 'gilets jaunes' et aux casseurs. Il faut prendre des dispositions pour que cela s'arrête", s'agace-t-il. "Heureusement que son deuxième collègue a pu remonter sur sa moto et passer le prendre. Ils ont pu échapper au pire. Ils seraient restés sur place, on aurait eu le droit à un lynchage de fonctionnaires de police", assure Christophe Coumel.

"Je les félicite". Ce syndicaliste salue donc "une grande maîtrise professionnelle et un grand sang-froid". "Je les félicite", ajoute-t-il, alors même que Laurent Nuñez, le secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Intérieur, a estimé sur BFMTV que cet agent "devra sans doute se justifier quant à cet usage d’arme qui sera analysé".  "Il semble qu’il sort son arme en protection de ses collègues", a-t-il toutefois nuancé. "Quand trois motocyclistes qui essayent de faire leur travail sont confrontés à des hordes de gilets jaunes, c'est sûr que ça fait peur", répète de son côté Christophe Coumel.