Près d'un millier de personnes au meeting du chef de la diplomatie turque à Metz

Metz Turquie
Un millier de personnes étaient attendues au meeting à Metz dimanche. © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP
Environ 800 personnes étaient présentes au Palais des congrès de Metz dimanche pour le meeting du ministre des Affaires étrangères turc.

Environ 800 personnes issues de la communauté turque de l'Est de la France étaient rassemblées dimanche à la mi-journée à Metz, pour un meeting du chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, refoulé la veille des Pays-Bas par les autorités néerlandaises. Le ministre turc s'exprimait vers 14h au Palais des congrès de Metz, à l'invitation d'une association locale, l'Union des démocrates turcs européens section Lorraine (UETD). Un millier de personnes au total sont attendues. Mevlut Cavusoglu vient plaider pour l'adoption du projet de révision constitutionnelle renforçant les pouvoirs du président turc, qui sera soumis à référendum le 16 avril en Turquie.

Relations diplomatiques tendues. Dans le public, certains tenaient des drapeaux turcs à la main ou arboraient sur les épaules la bannière rouge et blanc au croissant et à l'étoile. Ce rassemblement, prévu depuis plusieurs semaines, suscite un intérêt médiatique inattendu depuis samedi avec la crise qui secoue les relations diplomatiques entre Ankara et La Haye. "L'événement a pris une autre dimension depuis hier, depuis ce qui se passe en Hollande", a commenté Saban Kiper, vice-président d'une fédération associative turque, le Conseil pour l'égalité, la justice et la paix (Cojep). "La France a adopté une attitude plus sereine que les Pays-Bas, dans un cadre démocratique", s'est-il réjoui, disant être venu assister à la "rencontre d'un ministre qui vient voir des expatriés".

Un "meeting politique". La communauté turque en France est forte d'environ 700.000 personnes, dont 160.000 dans le Grand Est. 70.000 sont inscrites sur les listes électorales, dont 60% font traditionnellement usage de leur droit de vote. "C'est un meeting politique. Nous sommes en campagne électorale en France", a affirmé Saban Kiper. "Tout ce qui se passe dans un cadre démocratique, qui ne présente pas de menace de trouble à l'ordre public, est autorisé. Je ne vois pas pourquoi on interdirait ce genre de meetings", a-t-il dit. Empêché samedi matin d'atterrir aux Pays-Bas, Mevlut Cavusoglu a finalement atterri samedi dans la soirée à Metz. Il devait également participer dimanche à un rassemblement à Zurich mais la rencontre a été annulée.