Près d'un millier de manifestants contre le transfert de l'usine PSA d'Hérimoncourt

PSA veut transférer l'activité principale d'Hérimoncourt vers son centre de pièces détachées de Vesoul.
PSA veut transférer l'activité principale d'Hérimoncourt vers son centre de pièces détachées de Vesoul. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP
Entre 800 et 1.000 personnes ont manifesté samedi dans le Doubs pour protester contre le projet du constructeur automobile de transférer l'activité de l'usine d'Hérimoncourt vers d'autres sites de la région. 

Entre 800 et 1.000 personnes ont défilé samedi après-midi à Hérimoncourt, dans le Doubs, pour protester contre le projet de PSA de transférer l'activité de son usine de la commune vers d'autres sites de la région, a-t-on appris de sources concordantes.

Une opération "ville morte". "Nous étions entre 800 et 1.000, la manifestation a été bien suivie par la population", a indiqué à Michael Faucompre, représentant syndical FO.

Les manifestants s'étaient réunis devant l'usine PSA vers 14h30 avant de défiler dans le calme dans les rues de la ville de 3.700 habitants, où les commerçants avaient baissé les rideaux des magasins pour une opération "ville morte". La maire d'Hérimoncourt, Marie-France Bottarlini-Caputo, s'est dite "relativement heureuse d'avoir vu autant de monde".

L'usine PSA d'Hérimoncourt, premier employeur privé de la commune, a été créée par la famille Peugeot en 1833. Voisine du site de montage de véhicules de Sochaux, elle emploie 204 salariés. Le constructeur automobile a annoncé début février son projet de transférer en 2020 vers son centre de pièces détachées de Vesoul, en Haute-Saône, l'activité principale d'Hérimoncourt dans les pièces de rechange. Cette mesure viderait ce site de sa substance et fait planer la perspective de sa fermeture, bien que le groupe assure rechercher une solution de reconversion.

L'usine est "viable", selon la maire. "Le savoir-faire est ici, pas à Vesoul", a dénoncé Michael Faucompre, estimant que PSA "a dévalué" le site d'Hérimoncourt. "Ces 200 salariés font vivre les commerces de la commune, ça va du simple paquet de cigarettes acheté au repas pris pendant la pause midi", explique Marie-France Bottarlini-Caputo.

Pour Hérimoncourt, un tel transfert d'activités vers Vesoul, à environ 80 kilomètres, pourrait avoir des répercussions en chaîne avec le risque que des personnes quittent la commune, moins d'enfants dans les écoles, un impact financier pour la mairie etc., énumère la maire. "Ils (PSA) sont dans une démarche de rentabilité, d'économies, mais pas du tout dans l'humain", dénonce-t-elle, alors que l'usine "est viable, elle ne fait pas perdre d'argent à PSA".