1:37
  • Copié
Virigine Salmen, édité par Rémi Duchemin , modifié à
L’opération "Savoir rouler à vélo" a progressivement été lancée ces derniers jours à l’occasion du Tour de France. Ces ateliers à destination des élèves de primaire doivent peu à peu se généraliser, avec pour objectif 800.000 enfants sensibilisés à la sécurité et la cohabitation sur la route en 2022.
REPORTAGE

Ils sont peut-être les futurs champions de demain. A l’occasion du Tour de France, l’opération "Savoir rouler à vélo" a été lancée dans plusieurs écoles de France. Il s’agit pour les élèves de primaire de passer une sorte de permis vélo dans le cadre scolaire. Le dispositif est mis en place progressivement et doit (normalement) être généralisé d'ici deux ans, pour les élèves en fin de primaire. Plusieurs établissements l’ont déjà testé, comme l’école Lamoricière, à Paris.

L’objectif, c’est que les règles de base entrent dans les têtes. "Regardez la roue avant, elle freine. Ça veut dire que ma main gauche c’est la roue… ?", interroge le moniteur "Avant !", répondent les élèves en chœur. Ils apprennent aussi à piloter le vélo dans la cour de l'école, étudient un peu de code de la route et les rudiments de la sécurité à vélo.

"J’ai pas bien freiné donc je me suis fait un peu mal au pied"

Par exemple, pourquoi faut-il freiner des deux freins et pas d'un seul ? "Si on freine de la roue avant, on peut tomber. Si on freine de la roue arrière, on va déraper", répond un élève. Une autre a payé pour apprendre. "J’ai pas bien freiné donc je me suis fait un peu mal au pied", sourit-elle.

Pour l'instant, ces élèves sont des chanceux. Ils font partir des rares enfants de primaire à avoir eu des ateliers vélo. Mais ils devraient tous passer le diplôme à partir de 2022. "L’idée, c’est que quand ils ont terminé cette formation en CM2, ils soient autonomes afin de prendre leur vélo pour aller au collège en sixième", explique Téo Bartuccio est un cycliste militant et le principal artisan du plan vélo à l'école.

"Ces enfants, ça va être des automobilistes, ou des cyclistes, et ils vont avoir ces réflexes"

Son idée fixe : "Travailler sur une future génération. Parce que ces enfants, ça va être des automobilistes, ou des cyclistes, et ils vont avoir ces réflexes qu’on va leur apprendre, et ça va leur rester", précise Téo Bartuccio.  

Pour l'instant, quelques centaines d'élèves seulement ont été formés, car le plan ne fait que démarrer. Il faudrait un levier important pour former des moniteurs et pourquoi pas des agents communaux, et arriver jusqu'à l'objectif de 800.000 enfants par an, à partir de 2022.