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Lionel Gougelot, édité par Manon Fossat , modifié à
Un chèque carburant au lieu d'une baisse des taxes. C'est la solution privilégiée par le ministère de l'Économie pour soulager le pouvoir d'achat des Français. Un dispositif qui existe déjà dans les Hauts-de-France, où les foyers les plus démunis reçoivent un chèque de 20 euros par mois pour les aider à faire le plein.
REPORTAGE

Lundi matin, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a mis en avant sur Europe 1 le chèque carburant pour lutter contre la hausse des prix à la pompe plutôt qu'une baisse de la fiscalité. Ce dispositif est donc la solution privilégiée par le ministère de l'Économie pour soulager le pouvoir d'achat des Français. Mais à quoi va-t-il ressembler ? Dans les Hauts-de-France, on est déjà passé aux travaux pratiques. Chaque mois, la région envoie en effet un chèque carburant de 20 euros aux plus démunis. 

"Un coup de pouce bienvenu"

Habitant en zone rurale au sud de Lille, Anne-Sophie prend tous les jours sa voiture pour se rendre à son travail dans une zone d'activité de Villeneuve-d'Ascq. Avec aucun transport en commun possible, plus de vingt kilomètres de trajet et un salaire inférieur à deux fois le SMIC, ce chèque carburant de 20 euros par mois est plutôt bien reçu.

"C'est la moitié d'un plein et j'en fais environ 4 par mois. Dans le contexte actuel, ça tombe très, très bien parce que les prix à la pompe sont en train de flamber donc le coup de pouce est bienvenu en cette période", reconnaît-elle. Le dispositif est également accessible aux salariés travaillant en ville, mais aux horaires décalés.

Une "bonne philosophie" selon Macron

Une attestation d'employeur et quelques clics sur le site de la région suffisent pour y avoir droit. Il y a trois ans, sur Europe 1, Emmanuel Macron avait d'ailleurs qualifié ce chèque de "bonne philosophie". Alors selon Antoine Sillani, élu au Conseil régional, il pourrait très bien être élargi au niveau national. "Je pense que l'Etat a mis en place des structures bien plus compliquées qu'un chèque carburant", affirme-t-il.

"Je ne peux que me réjouir que le gouvernement reprenne les bonnes idées de Xavier Bertrand. La crise énergétique va accentuer les problèmes, mais ce n'est pas un phénomène nouveau et je regrette que le président de la République ait attendu six mois avant les élections pour agir", poursuit-il. Cette année, 48.000 demandes de chèque carburant ont été enregistrées au Conseil régional des Hauts-de-France, pour un budget d'un peu plus de 9 millions d'euros.