Maths 1:24
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Louise Sallé
Un rapport du comité de consultation sur l’enseignement des maths au lycée préconise le retour de cette matière dans le tronc commun dès la classe de 1re, ce que souhaite également le candidat Emmanuel Macron. Devenue une spécialité au choix à partir de la Première et suivie, en pratique, par une majorité de garçons (58 %), la discipline était en recul, avec 18 % d’heures d’enseignement en moins, depuis la réforme du lycée de 2019. 

La préconisation majeure de ce rapport, réalisé par un comité d’experts piloté par Pierre Mathiot, directeur de Sciences Po Lille, a été dévoilée jeudi par Emmanuel Macron : le retour des maths dans le tronc commun. Le rapport recommande en effet de réintroduire entre 1h30 et 2h de maths hebdomadaires dans le tronc commun. 

Une épreuve anticipée de maths dans le cadre du bac

Le tronc commun est l’ensemble des matières que tous les élèves doivent suivre, quelle que soit leur spécialité choisie. Devenue une spécialité au choix à partir de la Première et suivie, en pratique, par une majorité de garçons (58 %) et de nombreux élèves d’origine sociale favorisée (46 %), la discipline était en recul, avec 18 % d’heures d’enseignement en moins, depuis la réforme du lycée entrée en vigueur à la rentrée 2019. Comment appliquer cette préconisation ? Les experts conseillent d’augmenter les heures du cours appelé "enseignement scientifique" en Première . Il passerait de 2h à 3h30 par semaine, avec donc un surplus d’heures, consacré uniquement aux maths. Cet ajustement dans l’emploi du temps pourrait s’appliquer dès la rentrée prochaine. 

Les élèves qui le souhaitent pourraient poursuivre les maths en terminale en tant que matière complémentaire. Jean-Michel Blanquer envisagerait également d’introduire une épreuve anticipée de maths dans le cadre du bac. 

Problème : les candidats aux concours de professeurs de mathématiques manquent à l’appel. Et les inscriptions au Capes sont déjà closes pour la rentrée prochaine. Les cours seraient donc assurés dès septembre en heures supplémentaires, par des enseignants déjà en poste.